Commentaire de Marc Bruxman
sur Les fluctuations de la Bourse ou comment la spéculation peut rapporter gros...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Marc Bruxman 12 avril 2008 21:48

 

L’article a un avantage : il explique bien qu’à la bourse on peut jouer à la hausse comme à la baisse. Et qu’on peut y perdre comme y gagner de grosses sommes...


Il existe les crédits à la consommation pour spolier les plus pauvres et la Bourse pour spolier les autres. Faites votre choix.

Alors la non ! Avec le crédit conso, on est perdant à tous les coups. Ce n’est pas le cas en bourse. Mais il y a un travail d’éducation à faire que l’on ne fait pas... Il serait pour le coup le boulot de l’éducation nationale d’expliquer tot quels sont les mécanismes de la bourse pourquoi on gagne et pourquoi on perd. Et de le faire de façon technique et sans idéologie d’aucune sorte (ni la bourse c’est super, ni la bourse c’est mal). Et surtout d’expliquer aux jeunes qu’en aucun cas la bourse est une recette miracle pour gagner de l’argent et qu’il faut dans tous les cas se documenter très sérieusement avant d’y prendre des risques.

Aujourd’hui tout le monde peut jouer en bourse directement ou indirectement (via des placements). On ne vous demande pas de diplomes particuliers ou quoi que ce soit. Le problème c’est que le danger est caché ! Personne de censé n’irait escalader le mont blanc sans prendre toutes les précautions nécéssaires par contre nombre de particuliers ont investis de façon parfois stupide en bourse. C’est donc le boulot de l’école de rendre le danger apparent et de dire : "la bourse est une opportunité mais soyez très prudent". Ou alors le débat s’approche plus de "doit on protéger les gens contre eux mêmes". Je serai tenté de dire non. Il y a des gens pas forcément très riches à la base qui ont fait fortune en bourse et j’en connais un directement. Mais contrairement à l’idée reçue du casino cette personne passait plusieurs heures par jous à suivre ses actions, à se renseigner sur les techniques de bourse et allait souvent discuter avec le prof d’éco de notre école qui lui a donné de bons conseils. Il a fait du fric à la hausse comme à la baisse. Bref, le message est : si vous devez jouer en bourse, donnez vous en les moyens et sinon refusez de jouer même si le produit à l’air super alléchant. Et notez que c’est pareil pour l’immobillier ! Avant d’acheter mon appartement j’ai passé des heures à épelucher les comptes rendus de conseil municipaux des villes ou je projetais d’acheter. Et bien j’en ai appris des vertes et des pas mures.

Bref, le message à faire passer autour de vous est :

  • Si vous voulez jouer en bourse directement ou indirectement, achetez des bouquins spécialisés avant d’acheter des actions, cherchez sur internet et documentez vous. La lecture d’articles financiers doit devenir limpide pour vous.
  • Jouez de préférence sur des valeurs de domaines d’activité que vous connaissez. Je suis informaticien et je serai très prudent si je devais investir dans Alsthom (que je pense pourtant être une bonne valeur aujourd’hui). Mais je connais très mal le secteur d’activité, donc je suis prudent. A l’invese si vous ne connaissez pas bien le secteur des technologies, fuyez ses actions comme la peste !
  • Pouvez vous vous constituer un calendrier sur les différentes statistiques périodiques et leurs dates de publications ? Si la réponse est non, renseignez vous et ne jouez pas en attendant.
  • Savez vous ou trouver l’information sur les entreprises ? (Bilans, publications trimestrielles et annuelles) et surtout est ce que vous arrivez à lire et comprendre toutes ces informations ? La encore si la réponse est non, ne jouez pas encore et apprenez.
  • Et ainsi de suite... De même que l’alpiniste vérifie ses cordages et son savoir faire avant une expédition, ne jouez pas en bourse sans connaitre sinon votre portefeuille va dévisser !

Si tout le monde appliquait ces régles, alors il y aurait beaucoup moins de gens qui se feraient plumer. Et les spéculateurs feraient moins d’argent car ils ne pourraient plus appliquer aussi facilement la "régle du dernier imbécile" (régle qui dit : "tu sais que tu es un abruti d’acheter cette action, qu’elle est sur-évaluée, qu’elle va surement se casser la geule bientot. Mais tu penses qu’il est très probable que tu trouve un imbécile encore plus immense que toi qui va te racheter cette valeur plus cher. Au final il faut juste ne pas être le dernier imbécile". Pendant la bulle internet, la régle du dernier imbécile a marché à plein. Sauf qu’il y avait les imbéciles qui savaient et prenaient un risque calculé et il y avait les imbéciles qui n’avaient pas compris que ca allait faire boom un jour ou l’autre. Il y avait des riches et des pauvres dans les deux catégories. Bernard Arnault et Jean Marie Messier ont perdus des sommes faramineuses. Des employés de start-up modestes se sont goinfrés en jouant à la hausse puis à la baisse. Et oui, quand on bossait en start-up on commencait à sentir dés l’automne 2000 que les levées de fond n’étaient plus aussi facile qu’avant. Le premier coup de butoir qui avait eu lieu aux états unis (procés Microsoft ayant entrainé une forte chute des bourses) couplé à cette information avait instruit nombre d’entre nous à vendre lentement mais surement ses actions puis lorsque la crise a avancée à protéger le portefeuille restant avec des options. Petit à petit il y avait plus d’options que d’actions dans le portefeuille. Et la thune gagnée à ce moment la a largement compensée la période de vache maigre qui a démarrée au deuxiéme semestre 2001... Bien sur c’était une période spéciale ou tout le monde du balayeur de la start-up au PDG en passant par les étudiants que nous étions jouions en bourse et trouvions cela passionnant. Mais j’ai beaucoup appris à cette période au contact de gens qui avaient beaucoup mieux compris que moi ce qui fesait bouger les marchés financiers. Peut être qu’on aurait pu me l’apprendre au lycée ?

 


Voir ce commentaire dans son contexte