Commentaire de Walid Haïdar
sur On a confisqué Keynes


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Walid Haïdar 23 avril 2008 12:22

Pouvez-vous me dire quand-est-ce que je vous ai traité d’idiot ?

 Vous omettez un détail fondemental cependant...

J’ai bien dit que la mission de service publique se doit d’être efficace. Je n’ai pas dis qu’elle l’était.

"La dépense publique a été multipliée par 2,75 par rapport à ce qu’elle était il y a 30 ans, en euros indexés"

Je crois que c’est vous qui me prenez pour un con là.

Je ne m’y connais pas trop en économie, mais je suis meilleur en règles de trois que Xavier Darcos, et les chiffres suivants m’ont paru beaucoup moins obscures que votre facteur "2,75 en euros indexés" :

Part de la dépense publique dans le PIB : 43% en 1975, et 53% en 2004.

Ce qui montre que votre 2,75 est honteusement mensonger, puisqu’ici je vois plutôt un 1,25 , ce qui n’a strictement rien à voir.

Dans ce 25% (et non pas 175% comme vous vouliez nous faire croire), j’aimerais bien savoir combien sont dus à l’entretient des vieux toujours plus nombreux qui votent à droite (mauvaise plaisanterie, mais dont la violence me fait du bien).

Vous voyez, précisément, il y a ici un choix de société : est-ce qu’on utilise les soins disponibles, mais chers, qui permettent de vivre toujours plus longtemps, même si ce n’est pas dans un état super sexy ? Si oui, est-ce que tout le monde a droit à ces soins ou seulement les riches ?

Si l’on choisit (en tant que citoyens, et non pas en tant que rapia égocentrique) la première option, le fait de travailler plus longtemps devra sans doute constituer une part du financement de ce supplément de dépense, mais il n’en restera pas moins que la dépense publique augmentera mécaniquement...

Je vous laisse ce lien, ou j’ai trouvé de quoi en savoir un peu plus en tant que quasi ignorant en la matière.

Si l’éducation en France se dégrade, ce n’est pas faute de moyens financiers, c’est faute d’imagination, et d’adaptation à une donne totalement nouvelle en termes sociologiques. Ce n’est pas non plus parcequ’elle est publique. La encore, vous omettez que dans un système privé, les riches auraient toujours de meilleures chances que les pauvres. Ce serait un système qui conserve les inégalités.

Si l’hôpital n’est pas au top, ce n’est pas par manque de moyens. C’est à cause de problèmes structurels, et d’inerties qui plombent la réorganisation qu’il y a à mener dans ce secteur. Il y a d’énormes économies à faire en réorganisant l’hôpital intelligemment. Et ceux qui fuient les hôpitaux pour le privé, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ce sont les riches, pas les pauvres. Tout le monde n’a pas les moyens de sortir de sa poche pour se soigner.

Je ne sais pas non plus si vous êtes au courant, mais c’est mondialement prouvé : plus un système de santé demande à ses bénéficiaires de sortir de l’argent de leur poche à chaque pépin, c’est à dire plus le système est inégalitaire, et plus il coûte cher globalement.

Il y a d’énormes, d’immenses économies à faire en réorganisant les infrastructures qui fournissent du service publique, et tout en faisant cela, il y a d’énormes améliorations qui seront générées.

Mais ce n’est pas en cherchant à arrondir des comptes d’apothicaires comme le fait le gouvernement qu’on y arrivera.

Les agents de service publique seront plus souples et ouverts à la réforme quand ils auront vraiment l’impression qu’on ne se fout pas de leur gueule.

En attendant, ils font comme ceux d’en face : ils jouent aux cons.

Enfin, croire en la fonction de l’état, ce n’est pas prendre les gens pour des cons, c’est être Républicain, c’est pas pareil.

Je suis Républicain, vous êtes Jungliste (pour ne pas dire jongleur).


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