Commentaire de Roland Verhille
sur On a confisqué Keynes


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Roland Verhille Roland Verhille 23 avril 2008 21:07

À Walid Haïdar,

Bon, on ne va pas éterniser notre discussion là-dessus.

Je n’ai pas soutenu que le marché était parfait, qu’il ne fallait pas que l’état en fasse la police. De là à prendre la place du marché, l’état en est incapable, et il perd sa capacité de le réguler.

La différence entre nous, c’est votre croyance qu’un organisme d’environ 5 millions de salariés pourrait avoir la capacité de gérer correctement ce dont il s’occupe. Jeune, je le croyais aussi, mais l’expérience à la fois des résultats de l’action publique et de la gestion dans de très grandes entreprises privées m’a obligé à me rendre à l’évidence. Des organismes énormes sont incapables de bien se gérer, c’est une impossibilité matérielle. Oui, on y gagnerait à brûler l’Assemblée et l’Élysée.

Sur les riches et les pauvres, il y en a toujours eu, et il y en aura toujours, quoi qu’on fasse. Qu’on donne aux pauvres la possibilité de bien préparer à la vie leurs enfants s’ils sont méritants, tout à fait d’accord. Qu’on fasse en sorte que les pauvres puissent soigner normalement leur santé, aussi d’accord. Mais malgré les sommes énormes mises entre les mains des services publics, c’est l’échec cuisant persistant.

Enfin, la République, ça ne consiste pas à prendre aux travailleurs le produit de leur travail pour le semer à tous vents comme le font les politiques.

Maintenant, je vous ai dit tout cela, mais pensez en ce que vous voudrez.


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