Commentaire de Le péripate
sur Le syndrome nimby ou le dogme du sauve-qui-peut-chacun-pour-soi


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Le péripate Le péripate 28 avril 2008 15:01

 D’accord... Pour faire très court, vous présentez une vision du monde dans le quel l’intérêt général est attaqué par l’ultra-libéralisme. Et c’est bien sur ce point que je suis intervenu, sur la notion même d’intérêt général (ou collectif, ou public). A ma connaissance il n’en existe que deux définitions : l’une, la somme des intérêts particuliers, la "vulgaire", dont on peut montrer par la non transitivité des choix ( que je préfère A à B, B à C n’infère pas que je préfère A à C) qu’elle est simplement impossible à établir. La deuxième, dont l’inventeur est Rousseau (désolé si ça n’est pas assez moderne pour vous) qui vise a en faire une transcendance, c’est à dire une aliénation (au sens marxiste) du particulier au général, général qui n’est jamais en définitive qu’un groupe d’individus.

C’est en fait la première qui est juste, mais pas par l’opération d’une pure somme, mais par l’opération d’un marché, c’est à dire de transactions actualisées. Elle est libérale dans le sens où l’intérêt de chaqu’un est recevable, et elle est social (iste) dans le sens où l’agapé, l’amour de l’autre sans contrepartie, le don sans contre don, d’individus à individus, ou de groupes d’individus à groupe d’individus font partie du fond anthropologique.

L’intérêt général qui est susceptible d’être attaqué par l’(ultra) libéralisme ne peut être que la version rousseauiste, version qui est au fondement de tous les totalitarismes (totalitarisme qui est le Bien imposé, comme quand vous dites "imposons une régulation etc....")

Maintenant, encore une fois, si vous avez une autre définition de l’intérêt général....


Voir ce commentaire dans son contexte