Commentaire de fergus
sur Les maths, hantise des Français


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Fergus fergus 13 mai 2008 10:42

Personnellement, je fais également partie de ces "nuls en maths", ou plus exactement des nuls en algèbre. C’est malheureusement ainsi : j’ai toujours eu une aversion pour cette matière, probablement par manque d’explications dans ma prime jeunesse sur les vertus applicatives de ce type de connaissances, à ne pas confondre avec l’arithmétique dont les aspcts pratiques m’ont sauté aux yeux et à l’esprit dès les bancs du cours élémentaire, ne serait-ce que pour commercer dans les cours d’école.

De là à établir une comparaison discutable avec les disciplines littéraires, il y a un pas audacieux et pour tout dire choquant. Car si les maths appliquées sont nécessaires dans la recherche ou l’ingénierie, elles sont, il faut bien le reconnaître, de fort peu d’utilité dans la compréhension des hommes et de leurs comportements, à l’inverse des sciences humaines qui permettent à des esprits en construction d’aborder les rappports à l’autre et de leur apporter un éclairage sociologique sur le monde qui nous entoure.

C’est du moins la conclusion à laquelle je suis parvenu au terme d’une carrière variée en terme de métiers et commencée, par nécessité, dès la fin de ma seconde. Cela dit, entendez moi bien : je n’ai aucune réserve contre l’enseignement des maths. Bien au contraire, il me semble un des piliers essentiels du tronc commun des connaissances qui doivent êtres dispensées à nos jeunes en vue notamment de jeter les bases de cursus longs. Mais je crois sincèrement qu’il faut non seulement préserver, mais amplifier, et cela le plus tôt possible, les disciplines de sciences humaines susceptibles de leur donner les clés du monde dans lequel il vont vivre, loin, très loin des disciplines scientifiques pour l’écrasante majorité.


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