Commentaire de Marc Bruxman
sur Les maths, hantise des Français


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Marc Bruxman 13 mai 2008 19:36
 
L’enseignement "trop abstrait" des maths remonte à il y a 30 ans et n’existe presque plus. Mais les maths ont une une mauvaise image de marque, y compris chez les instits. Et la science a une image négative dans tout l’occident. A preuve le faible nombre de vocations dans le domaine.

Oui et c’est inquiétant. Parce que les chinois (et pas seulement eux) n’ont pas du tout le même genre de considérations et n’ont pas perdu eux le vrai sens des choses. Or si l’on améliore pas notre niveau scientifique et technique, c’est nous qui risquons de devenir les petits producteurs en usine et eux qui feront la conception. Actuellement le rapport de force est inversé que parce que l’on a justement un certain nombre de connaissances et les moyens de les exploiter.

C’est sans doute lié à l’échec du scientisme et du positivisme, et du matérialisme en général, qui ont prétendu à partir du 19ème siècle que le progrès améliorerait l’homme. Nous en payons le contre-coup.

Ben le progrès a quand même beaucoup amélioré nos conditions de vie. Mais tout se passe comme si les gens ne s’en rendaient pas compte et considéraient comme naturel le fait d’avoir des avions qui volent et des ordinateurs qui doublent de puissance tous les deux ans. Ils oublient que derrière tout ca il y a une quantité importante de boulot et que le fait d’avoir dans nos mains la plupart des objets de consommation courante relève du miracle quand on sait la technique qui se cache derrière. Oui ok, il y a encore de la faim dans le monde, des divorces et plein de trucs pas cool. Mais si on devait dresser un bilan, personne ne voudrait retourner au 19ème siècle à part quelques allumés du bulbes bobos écolos.

La société écoute désormais plus volontiers les échecs que les succès.

Ca c’est une conséquence du "trop bien nourri". Traduire, Maurice qui a de quoi bouffer, baiser et prendre du plaisir sans se poser de questions. Maurice pourrait prendre des risques pour avoir du succès. Mais il risquerait d’y perdre. Alors Maurice préfére ne pas prendre de risque et accepter la bouffe qui lui tombe tout roti dans son assiette. Un jour, le maitre de maurice cessera de le nourrir. Maurice mourrera de faim et ne comprendra pas pourquoi on lui as fait ca. Un peu comme un gosse qui n’a pas droit à sa sucette un jour.

Maurice vous l’aurez compris c’est la société occidentale dans son ensemble. Une société ou la peur de l’échec est devenu plus grande que l’envie de réussir. La société du principe de précaution. Une société déja en chute libre. Mais rappelez vous, le plus dur ce n’est pas la chute. C’est l’aterissage ! Et si la mentalité ne change pas, il n’y aura rien à sauver, seule l’émigration vers un pays lointain sera une option. Apprenez le chinois c’est une bonne assurance.

Ce mouvement est à son tour excessif et nous y avons perdu. Les maths restent une école irremplaçable de rigueur intellectuelle. A la place des technocrates qui savaient au moins compter, nous avons des histrions dont le seul talent est réthorique. Celle-ci a des limites bien plus courtes.

Oui clairement. Mais le technocrate a vite compris que la science était le pire ennemi du pouvoir en place. La science est porteuse de changement technique et donc de changement sociaux rapides. Elle tend à rendre le pouvoir instable. Regardez comment l’arrivée d’internet a bouzillée en moins de dix ans l’industrie du disque qui avait mis plus d’un siècle à se construire. Pensez aux conséquences géopolitiques si l’on parvenait à remplacer le pétrole par une source d’énergie renouvelable. Alors le politique l’a bien compris et fourre des principes de précautions et autres merdes pour maintenir le mouton dans sa loge, prêt à être égorgé et mangé. Et tout a été bon pour cela, y compris détourner l’écologie de son but noble de protection de l’environnement pour en faire un mouvement politique puant et rétrograde. Je ne parles memes pas des diverses commissions d’éthiques et autres parasites assimilès.

Et le pire c’est que même en école d’ingé la branlette généralisée prend. On se tapait des cours "d’étique de l’ingénieur" (bon ok, je les ai séché mais c’est pas une raison) ou divers cours de management complètement fumeux (comme si manager une équipe s’apprenait à l’école) au lieux de voir de vrais trucs utiles. Et encore, heureusement j’ai eu ces cours avant le système de crédit, ce qui me permettait de les sécher et de faire ce que je voulais de mon temps libre. Ca ne m’a pas trop mal réussi au plan professionnel. Mais aujourd’hui avec le système de modules et crédits européens, il y a une note minimale à avoir. Ce qui est la encore désastreux et tend à fabriquer des gens moyens partout (comprendre bons à rien) pseudo managers et en réalité secrétaire de haut niveau qui fait le pointage sur le diagramme de gantt. Bref un système éducatif catastrophique.

 

 


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