Commentaire de ilias
sur Plaidoyer pour l'enseignement non tardif de la philosophie critique


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ilias 19 mai 2008 12:32

La philosophie dont je parle n’est pas l’histoire de la philosophie ou l’étude des textes philosophiques ; elle est le questionnement rationnel ainsi qu’aussi de bon sens (lorsqu’il n’est pas trompeur) de toute problématique de discours (dans son sens linguistique et pragmatique), qu’il soit civique, politique, idéologique, religieux, philosophique, scientifique, artistique et technique.

 

J’ai fait incidemment référence à Platon, et par là-même beaucoup plus à Socrate dont nous connaissons les séances de maieutique (dialogue immédiat via des exposés dialectiques d’arguments et de contre -arguments entre les acteurs du dialogue) qu’à travers platon. Celui-ci était en quelque sorte un élève assidu et un transcripteur de ces séances publiques de maieutique), pour exprimer la différence de méthode et d’être de cette classe de penseurs avec l’autre famille de discoureurs magistraux qu’étaient les Sophistes dont les prestations étaient payantes.

 

Et c’est cette maieutique que j’ai entre autres en tête quand je parle de philosophie critique.

 

Faire un rapprochement entre l’oeuvre de platon et l’action du nazisme et des fascismes bleue (mussolini et rejetons idéologiques) et rouge (stalinisme, maoisme et leurs ouailles) me paraît se méprendre sur une oeuvre fondamentale de l’histoire de la philosophie qui est criticable tout comme tout discours à l’aune de l’humain.

 

"La république" est une oeuvre ressortant du genre appelé utopie, tout comme celle de thomas more "l’utopie" ou de "hay ibn yakdhan" (le vivant fils de l’éveillé) du philosophe arabe Ibn Tufayl qui a précédé de plusieurs siècles et avec un versant philosophique supplémentaire, l’oeuvre célèbre "Robinson crusoé" de d. Dufoe et "l’Emile" de Rousseau.

 

Contrairement à ce que vous croyez, je pense que le monde d’aujourd’hui où la complexité des processus à l’oeuvre dans la gouvernance publique d’un côté, et la régulation internationale et mondiale de l’autre, est devenue telle que tous ces processus sont rapidement interdépendants dans leurs indéfinis effets de par une diffusion et parfois contagion en temps réel. Et pour cette raison j’aimerais bien que ce qui sont aux commandes de pilotage de telles entités soient avant tout ( une condition pré-requise nécessaire mais pas suffisante) des hommes de sagesse et à regard lointain ( "penser globalement, agir localement" comme dirait le grand cancérologue franco-américain r. dubos).

 


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