Commentaire de Dominique
sur Laïque, mais pas trop !


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Dominique (---.---.184.109) 1er octobre 2006 10:57

Pardon, je reposte ici pour plus de visibilité et je m’adresse certes toujours à Oudéis, qui a le premier ici mis le doigt sur l’ambiguité refus-tolérance, mais de fait à Armand, Antoine et aux autres contributeurs qui en ont discuté avec lui.

A propos du catholicisme donc, il ne s’agit pas seulement de la reconnaissance d’une religion majoritaire, mais de celle d’une religion majoritaire ET historique, ce qui change (me semble-t-il) tout. Notre droit est imprégné de coutume, plus de 200 ans après la révolution française. La juridiction relative à la terre, à la chasse notamment empruntent à des règlements coutumiers, donc féodaux, donc... mais vous voyez où je veux en venir.

Notre droit est aussi pragmatique, à l’instar de celui de nombreux autres pays, y compris musulmans. Alors, instaurer le week end du mardi et mercredi, pourquoi pas dans l’absolu, mais étant donné l’interpénétration des états via leurs échanges, la donne est ubuesque. Ainsi L’Algérie qui, après avoir aboli le jour de repos chrétien qui prévalait pour instituer le week end du vendredi et samedi a dû faire machine arrière. En effet, la fermeture de sa place boursière le vendredi lui faisait perdre des millions d’euros chaque semaine.

>> La Coutume (c’est-à-dire l’histoire) et le pragmatisme impliquent par conséquent une tolérance à géométrie variable. Car il était logique finalement de caler notre calendrier républicain sur celui qui prévalait depuis 14 siècles, fût-il chrétien, dans la mesure où l’Eglise était discréditée dès le 18e siècle. On pouvait bien bouffer du curé à tous les repas, les catholiques n’étaient plus en mesure de reprendre l’avantage en tant que force politique, et ce dès le 19e siècle.

En revanche, la révolution des musulmans dans le monde, cette révolution qui, à l’instar de la nôtre confondraient les turpitudes de mollahs accrochés au pouvoir, se goinfrant de richesses issues d’une corruption généralisée, cette révolution-là ne s’est pas encore produite. Peut-être est-ce ici qu’il faut voir la source de nos fantasmes face à ce que nous ressentons comme une menace de destabilisation politique.


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