Commentaire de dom
sur Le rôle des médias belges dans le débat politique actuel : un pouvoir de réunification qui reste partisan


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dom y loulou dom 3 juin 2008 13:18

des parties transcommunautaires ne manquent pas, partout, encore faut-il vouloir leur adresser la parole et travailler avec eux. D’autres solutions existent que la séparation entre les hommes, autres que uniquement les compétitions sportives. Il y a la musique, universelle, mais pas politique... mais en politique aussi il y a toutes sortes de modèles d’union et entre les extrêmes toutes sortes de modérés agissant justement comme médiateurs.

 La premièe question devrait être :

Oeuvrons-nous vers la séparation ou pour l’union ?

On ne peut sortir de ce directionel-là, de cet axe-là, qu’on le veuille ou non. Et, finalement, heureusement qu’il n’y a que deux options et pas trente six mille. On oeuvre ou pour l’un ou pour l’autre, pas de juste milieu ici.

Et bien sûr, chercher l’union entre mêmes membres est facile, mais pour unir des opposés il faut beaucoup plus d’efforts, donc on ne s’étonne pas que la plupart cherchent l’identité dans la confrontation, simplement parce que cela affermit leur identité, mais dévaste l’union, le ciment fraternel.

Ainsi notre identité peut être vecteur d’union ou de séparation, si elle est proposée en atout pour les autres elle a pour effet de cimenter les relations, si c’est dans la vantardise l’identité se vide de toute substance et nous relègue aux confrontations de plus en plus absconnes pour ne finalement plus qu’exister dans la couleur d’un drapeau ou la marque d’une bière.

 

Une identité nationale est à mon avis toujours très vaste, au point qu’aucun d’entre nous ne connait même sa propre culture entièrement et donc souhaiter les éclatements communautaires et les ruptures est l’apanage des fous parce que c’est le symptôme-même de la maladie.

On privilégie croissance ? Mais pourquoi pas toutes les croissances ? L’économie ne suffira jamais pour renouer avec l’équilibre du vivant, nous le voyons tous les jours.

Les liens qui doivent grandir mais peuvent toujours rétrécir : les liens entre les hommes auxquels il faudra toujours veiller.

Ces liens sont structurels, amicaux, amoureux, mais il est plus que hasardeux de vouloir prendre un homme comme point de réunion, une vraie folie, parce que même si on pouvait faire cela toute identité se noierait dans la sienne. N’est-ce pas ? Et le bonhomme aurait bien du mal à renvoyer chacun à ses valeurs intimes qui donnent un axe réel dans la vie ou alors il serait un fou se croyant assez vaste pour imposer une identité impériale à ses congénères.

 

C’est là que l’aspect spirituel entre en ligne de compte, parce que seul le sens transcendant vis-à-vis de ce qui nous dépasse nous ramène chacun à notre taille d’origine. La vie elle-même nous dépasse, soyons assez humbles pour le voir. Et c’est l’univers qui décide de notre taille réelle et pas nous, quoique nous essayons de faire pour nous prouver le contraire.

le meilleur lien que les créatures naturelles ont trouvé pour oeuvrer en concert tout en s’observant d’un prédateur à l’autre est la résonance par sympathie, quand celle-ci est asente il n’y a simplement pas de lien.

Comme entre les babouins et les lions, partageant les mêmes territoires mais ne se croisant jamais. Ils vivent en bonne intelligence donc, car ils savent que s’ils se confrontent ce sera la boucherie, alors ils ne se regardent pas, c’est de la haute civilisation empreinte de retenue plus que de fureur. 

 Les aoms ont encore la chance supplémentaire de pouvoir user de mêmes langages et d’utiliser la parole plutôt que les mains et les dents pour communiquer.

Pourtant certains hommes semblent enclins à revendiquer leur identité justement auprès de ceux qui ne les supportent pas et ensuite ils se demandent pourquoi ils sont dans des confrontations violentes permanentes qui semblent irréconciliables. Elles ne le sont uniquement si on veut imposer un mode de vie à d’autres qui en ont déjà un et ne souhaitent pas en changer. C’est le prototype-même de l’anti-civilisation qui ne fait qu’exacerber les polarités plutôt que de suivre le bon vieil adage "vivre et laisser vivre".

 

pfouh... encore un pavé.


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