Commentaire de jcm
sur L'impasse énergétique : une vérité qui ne dérange personne


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jcm jcm 28 juin 2008 19:12

@ Krolik :

Vous écrivez : "Le prix du kWh est peu dépendant du prix du métal de base.. Dans ces conditions tout lieu peut devenir une mine d’uranium pour une ressource quasi infinie.".

Vous pourrez trouver sur un site d’Areva un graphique des coûts de production par MWh de différentes énergies dont le nucléaire, avec une distribution entre coût d’investissement, de maintenance et de carburant.

Il apparaît nettement que le coût carburant du nucléaire voisine les 20% pour la France, 23% si l’on mesure assez précisément les segments du graphique.

Dans "L’économie du nucléaire", un article publié sur un site du CEA figure un graphique comparable sur lequel le coût du carburant est de 3%, pour une étude effectuée en 2002.

Le site d’Areva est nettement plus récent, il a été mis en service en Mai 2008 et doit donc contenir des données actualisées et dignes de confiance.

On peut donc a priori déduire que le prix du métal de base a une incidence plus importante que ce que vous croyez, le coût du carburant ayant cru de 20% environ entre ces 2 graphiques soit un coefficient multiplicateur de 6 à 7.

En fait depuis 2002 le prix de l’uranium a considérablement grimpé ("Uranium, un marché en quête d’équilibre"), la livre d’oxyde d’uranium (U3O8) passant de 15 dollars en 2004 à 74 dollars environ aujourd’hui.

On peut donc imaginer que si le cours de l’uranium atteignait celui de l’or il y aurait peu d’intérêt à produire de l’électricité nucléaire : la livre d’oxyde d’uranium vaudrait environ 6900 euros, je vous laisse convertir en dollars...

Et plus il y aura d’EPR, plus la demande d’uranium sera forte et son prix élevé...


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