Commentaire de Le péripate
sur 2008 année noire, saison 2, épisode 4 : le prix du pain


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Le péripate Le péripate 4 juillet 2008 18:19

Ca a l’air de tenir debout... Reste quand même quelques questions, qui pourraient être génantes pour la conclusion.

Premièrement, je croyais que tout bon économiste sait très bien qu’il ne faut pas confondre hausse des prix, et inflation. L’inflation, au sens premier, c’est l’excès de signes monétaires, qui induit une hausse généralisée des prix. Or, ce n’est pas le cas : la hausse des produits agricoles peut très bien avoir pour source un retour des pratiques protectionnistes et subventionnistes, la hausse du pétrole une anticipation sur sa rareté et une demande en forte augmentation, la hausse du logement la conjonction entre une politique malthusienne de l’espace et l’usage du crédit. Quoiqu’il en soit, ce que je veux dire, c’est que les causes peuvent parfaitement être indépendantes, et ne se trouver relier que par la magie intégrative du chiffre.

Deuxièmement, si l’inflation n’est pas un spectre complètement conjuré, il semble qu’elle se traduise aujourd’hui plus dans la spéculation que dans la hausse des prix.
 
Troisièmement, il y a quelque chose que je ne comprends vraiment pas : si des investisseurs se reportent sur les produits agro-alimentaires, est-ce pour produire, ou pour stocker ? Ce point n’est pas précisé, et c’est très dommage. Si c’est pour produire, on devrait assister à plus ou moins long terme à une forte augmentation de la production. Mais ce n’est semble-t-il pas ce que l’auteur à en tête. Donc, il faut bien qu’il y ait quelque part des énormes stocks de blé, de riz, de viande, etc... est-ce vraisemblable, est-ce même possible ?

Au final, je suis extrêmement dubitatif sur la validité du raisonnement. Mais, je ne suis pas docteur es sciences, ni économiste. Je pencherai plutôt pour pratiquer sur ce texte une déconstruction derridienne et un soupçon bourdieusien. Qui est tu, auteur, et d’où parles tu ?


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