Commentaire de JPL
sur La fuite des cerveaux : choix égoïste ou réaliste des diplômés ?
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à l’auteur
Vous n’avez pas compris l’intervention de Geo63
Dans l’essentiel des pays riches, l’encadrement supérieur des entreprises est constitué de docteurs ou plus généralement de diplômés de l’université, car il n’y a pas d’autre filière. En pratique il y a évidemment des strates : au Japon le diplômé de Tôdai sera par défaut dans l’élite, celui de Kyôdai viendra ensuite etc. Aux Etats-Unis le diplômé d’une université de la Ivy League sera forcément au-dessus de celui de - disons - Knoxville. C’est un peu le même schéma que celui des grandes écoles en France, mais avec des universités à la place.
Donc au total, une bonne partie des diplômés de Master ou des docteurs dans ces pays travaille dans l’industrie comme cadre (pas forcément dans la R&D !) et donc les docteurs se partagent entre ceux qui travaillent dans la recherche et ceux qui sont cadres dans une activité économique. De fait il est fréquent que certains fassent un master, travaillent dans le privé (pour payer la maison, la voiture ou autre) puis au bout de quelques années reviennent pour faire un doctorat, pour se réorienter vers la recherche ou pour avoir un galon de plus ensuite.
Bref, suivant les époques et suivant les disciplines et les pays, il y a partout ici ou là un décalage plus ou moins profond entre le nombre de docteurs formés et le nombre de postes disponibles en recherche. Mais ailleurs un part importante des docteurs ne continue pas dans la recherche. Ca arrive aussi en France d’ailleurs, j’en ai connu plus d’un, mais c’est moins courant.