Commentaire de Uno CALATIO
sur Quel nom pour les non aux élections présidentielles ?


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Uno CALATIO (---.---.132.59) 12 septembre 2005 23:42

Il y aurait egalement une analyse interessante et soeur à faire sur le OUI...

Mais tout celà est evidemment extremement malaisé à calculer ainsi... Car on fait également là l’impasse sur les elections qui ont suivi et qui ont montré de tout autres rapports de force electoraux.

Ce qu’on peut juste penser c’est que nous sommes rentrés depuis plusieurs années (ça a commencé avant les présidentielles) dans une période de fortes turbulences qui pourraient conduire (ou pas) à des remodelements politiques considérables.

Par contre, pour le referendum, la seule chose qui parait très probable dans l’affaire c’est que le vote NON fut très très « social ». En étant très social et en même temps très marqué par les forces de gauche ce vote a dépouillé en grande partie les espérances de l’extreme droite qui a paru là fortement fatiguée...

Et personne ne l’a remarqué (?) : c’est la première fois que la quasi-totalité des forces « gouvernementales » (et incidemment celles des orientateurs français de l’Europe) se trouvaient dans un même panier, et si j’ose dire dans un même viseur.

Un cri de douleur presque...

Le fait que ce vote se conjugua avec un vote de raison, du côté de la démocratie et de l’intelligence, doit certainement interroger à l’interieur des marquisats... Celà est très drole et il y a fraicheur à considerer les choses ainsi et je vois que l’hypothese du désir de dislocation et de négation de ce vote taraude toujours... Négation de ne pas le prendre pour ce qu’il était : Le refus d’une orientation très particulière de l’Europe. Ce texte malmenait une série de principes démocratiques de fond, construits pas à pas ces derniers deux cent ans dans les vieilles démocraties.

Pourquoi ne pas prendre au sérieux les electeurs en cherchant en permanence tout ce qui pourrait faire penser qu’ils n’ont pas répondu à la question ?

Le fait même que ce type d’analyse (qui aurait pu être prise au sérieux comme aspect annexe et très secondaire du vote, si elle embrassait l’ensemble des votes à ce referendum, et était mieux documentée) se concentre à nouveau sur le non interroge.

La négation permet d’éviter tout effort sérieux de compréhension sur la situation de couches sociales, très impliquées dans la prospérité de ce pays (la grosse majorité des salariés apparemment)qui ont été fortement malmenées ces 15 à 20 dernières années.

Car au delà d’essayer de calculer les allégences supposées des électeurs (allégences, on l’a vu, fort volatiles suivant ce qu’on choisi comme élections) le fait de plonger dans le réel des choses (et non l’aspect superficiel et politicien) je parle là des contenus proposés et mis déjà en application (du texte, des politiques menées), des situations réelles des gens suivant leur positionement social, etc, dégagent indeniablement d’autres moteurs à ce vote, moteurs donnant des pistes très riches et fructueuses pour une Europe + prospère et + proche des gens (+ démocratique et + transparente dans son fonctionement, l’inverse du TCE) .

Uno CALATIO


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