Commentaire de l’Omnivore Sobriquet
sur Airbus : une affaire, une tragédie et un scandale


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l’Omnivore Sobriquet (---.---.10.192) 6 octobre 2006 03:41

Votre commentaire me parait trop pessimiste pour Airbsu. Pour la gestion peut-être mais pour la technique il n’y a aps tant de ’révolution’ ni de ’retard irrémédiable’ que cela. Ce sont les choix de programmes qui auront peut-être des conséquences mauvaises, mais Airbsu est dans la course pour tout le reste, pièces ’métallurgiques’ (les guillemets s’imposent, de même qu’à ’pièce’, on en est aux structures maintenant (?)), conceptions, avionique à c’qu’y m’semble. (n.b je suis très conscient de mon plafond de compétences en la matière, z’inquiétez aps) Je contesterais vraiment une seule phrase :

« Airbus devra tout revoir sur l’A380 », « et pourra très difficilement demander de nouvelles aides publiques... »

J’ai probablement sauté des infos mais l’A380 n’est certainement pas ’à revoir’. La machine est réussie, c’est un fait qui me semble acquis. Quant aux choix stratégiques... L’important remous dans le sillage du bébé à l’atterrissage (pardi..) est peut-être un vrai défaut, mais comme pour les installations au sol c’est un problème de compatibilité avec les coutumes aéroportuaires actuelles. Commercialement c’est peut-être une bourde, et évidemment c’est parti pour être la nouvelle affaire ’du bruit de concorde’ qui a tant servi les intérêt américains à l’époque. (euh, le sillage d’un B747-8 en finale, à votre avis... de quoi sêcher le linge du quartier il me semble !! un tiers de favelas oui !)))

Mais l’engin A380 n’est pas à jeter pour autant, surtout si des commandes sont là : il est réussi et sur le long terme finira par être bénéfique au sens large ; ce n’est pas un ’veau’, un boulet à problèmes incessants, ruineux. La chose fonctionne assez efficacement, les moyens de productions sont politiques, ne sont pas si incongrus que cela : ce ne sont pas les meilleurs commercialement, et peut-être pas à renouveller (en Chine !), mais ça peut tenir longtemps sans ruiner. Et puis, foie d’Omnivore, l’A400M peut bien en être où il veut (oh le mystère !), si l’A380 est produit en série il n’y a qu’à se baisser pour obtenir un bon transporteur militaire avec minimes adaptations. La manip est classique dans l’histoire de l’aviation. Aménagement intérieur pas si cher que ça, une porte de soute à l’avant, une autre à l’arrière, deux monte-charges militaires (lourd, très lourds) à transporter par un autre avion, un monte chage interne entre les deux ponts pour être moins béte (c’est grand comme les Tang Frères la saucisse) et feu, le ’Sahara’ issu du Bréguet ’Deux Pont’ et un exemple satisfaisant. Des fois ça donne un grand avion cargo (DC-3, genre), des fois comme le Sahara un pratique et bienvenu outil, à défaut d’être ’intégré dès le berceau dans le plan d’équipement des armées’. Il ne sera pas optimisé du tout pour la tâche, mais néanmoins fort capable, (optimiser c’est juste optimiser, rien de plus) se pose et décolle assez court, sur n’importe quel aéroport du monde (les restrictions actuelles proviennent des aérogares standards, les militaires s’en tapent) avec une efficacité, un rendement tonne de fret/km imparable. La France, l’Europe, ont leur Galaxie, ou presque (et pas les -très très gros - ennuis techniques de l’infâme gabegie Lockeed, l’une des toutes pires de l’histoire de l’aviation, ce qui n’est pas peu dire croyez moi.). Pas de chargement bas, mais en acceptant de s’y adapter, ça peut donner en trois ou quatre A380 retrouvant 3 ou 4 Transall avec leurs six ou huit déchargeurs, et quatre mirages environ, un sacré ’coucou nous vlà !’ En quoi..1/2 heure ? une heure ? Avec chars, lance-engins, fûts, vivres, munitions, troupes, médicaments. Du consistant et, à ce qu’y semble, de l’adapté à certains besoins actuels... très actuels même. De quoi obtenir des aides publique ce n’est pas nouveau.

Il faut utiliser ces avions, qui sont réussis et ont leurs utilités, mêmes si celles-ci ne sont pas égémoniques tant pis (? ?), et dont la production est dans les faits lancée. L’histoire de l’aviation (je m’y connais) est remplie de ces erreurs là, comme par exple le Cormoran gros porteur (raisonnable) de la fin des années quarente, qui était réussi (l’accident, c’était ’rien’), et dont plusieurs ailes et fuselages sont partis dans les rues d’une banlieue parisienne directement des ateliers aux fournaux. (Le PCF avait changé radicalement d’attitude dans ces industries à ce moment là (48 ?), et c’est devenu un objet de chantage politique, et comme souvent comme toujours en aviation, ça a été un spectacle inoui des bêtises satisfaites, de massacres, de sacrifice, par des ignares insultant la première décence aéronautique et industrielle, et même politique (souvent)). Voilà mon chti commentaire apporte assez peu sur ce sujet vraiment, un peu quand même.


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