Commentaire de Yannick Harrel
sur La Baltique, terre de croisade


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Yannick Harrel Yannick Harrel 26 août 2008 20:56

Bonjour,

Je ne peux pas vous répondre catégoriquement mais plusieurs faits m’incitent à penser que les liens étaient très forts entre les deux entités :

  • L’ordre teutonique avait l’esprit méthodique dans ses comptes, et s’était par exemple assuré de la main mise sur les gisements d’ambre, un filon assurant de juteux revenus aux frères chevaliers. Par conséquent, il aurait été plus que déraisonnable d’empêcher les navires de la Hanse de pouvoir négocier la vente et l’achat de ce produit en particulier et de bien d’autres comme le bois, la cire et les fourrures.
  • Les marchands hanséatiques comme les teutoniques venaient principalement du Saint Empire Romain Germanique, l’on peut très facilement supposer qu’il y avait une entente plus favorable qu’avec des ressortissants d’autres nations.
  • Plusieurs villes sur le pourtour balte étaient des villes ralliées à la Hanse : Königsberg, Riga, Reval... Difficile de penser qu’elles auraient pu croître et devenir commercialement intéressantes sans la "pacification" de l’ordre.
Par conséquent je pense qu’effectivement la ligue hanséatique et l’ordre teutonique ont entretenu les meilleurs rapports qui soient dans leur intérêt réciproque (la hanse s’est constituée en 1150 pour information). Il est d’ailleurs notable que ces deux entités ne furent aucunement des Etats au sens moderne du terme mais tirèrent leur pérennité de leur puissance économique ou militaire. Dans un article précédent, j’avais même évoqué le cas du pirate balte Störtebeker qui avait fait l’objet de représailles à la fois de la part des forces hanséatiques et teutoniques (ces dernières lui enlevant l’île du Gotland).

Cordialement

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