Commentaire de Robert Branche
sur Les Trous noirs de la crise actuelle


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Robert Branche Robert Branche 28 septembre 2008 13:21

Je vais prendre le risque de faire une réponse courte à votre question qui demanderait un long commentaire (merci à tout contributeur qui voudrait enrichir ou constester ma réponse !)
La notion de garantie n’a pas de sens dans l’absolu. Pour qu’il y ait garantie, il faut qu’il y ait un garant. Donc in fine, la valeur de la garantie reposera sur la solidité du garant (par exemple quand vous voulez louer un appartement, on vous demande souvent de fournir un garant qui se subsituera à vous en cas de défaillance ; cette sustitution ne garantit en fait pas le paiement, mais transfère l’obligation de payer au garant qui devra alors régler la créance... à supposer qu’il en ait les moyens).
Donc la question à se poser face aux garanties financières est la solidité du garant.
Si l’on analyse froidement la situation actuelle, on ne peut pas dire que le risque d’effondrement global puisse se produire maintenant. Il y a en effet dans nos pays occidentaux (dont la France) un capital accumulé au fil des années considérable et donc des réserves souvent dormantes. Ceci n’empêche pas des risques locaux.
Par contre, si l’on raisonne en dérive, compte-tenu :

- de l’affaiblissement croissant des ressources disponibles de nos pays face aux entreprises,

- du coût des efforts de guerre qui viennent accroître la baisse de la marge de manoeuvre,

- de la montée en puissance de pays sur lesquels reposait en partie notre prospérité par un accès bon marché aux matières premières et à leur main d’oeuvre
il y a matière à être inquiet...
Ne nous trompons pas : ce qui vient de se passer n’est, de mon point de vue, pas encore la vraie crise, mais juste un premier signal d’alarme.
Il est temps de se ressaisir...


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