Commentaire de Internaute
sur Les Trous noirs de la crise actuelle


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Internaute Internaute 29 septembre 2008 09:12

@L’auteur,

Je partage en gros votre point de vue mais j’aurais aimé qu’il soit soutenu par quelques chiffres.

Vous dites que la crise est systémique, ce qui est vrai aujourd’hui mais vous n’en précisez pas les causes. Pour ma part, les causes sont trés anciennes et remontent au refus de redimensionner les entreprises en conséquence de l’augmentation sans précédent de la productivité. Il y a un cas d’école, la sidérurgie. Il serait intéressant de voir comment on est passé de l’époque Wendel-Empain à celle de Lakshmi Mittal car toute la problématique actuelle se trouve résumée dans l’histoire de la sidérurgie, ses luttes sociales et les mesures prises par l’Etat. Pour faire simple, au lieu de compenser les gains de productivité par des licenciements massifs (qui ont quand-même eu lieu) on a cherché à écouler le surplus sur les marchés extérieurs. C’est la fuite en avant. Le contre-coup évident est qu’on a commencé à délocaliser pour réimporter ensuite les produits moins chers. On a alors des entreprises trans-nationales qui s’allient à la finance internationale pour faire passer des lois supprimant tous les freins à leur commerce. Les Etats faibles ont cédé, l’UE en étant le pire exemple.

Le côté bancaire de la crise est temporaire. La vraie crise est qu’on ne produit presque plus rien en Occident.

Vous faites bien de mentionner que les bonus des étoiles du Cac40 sont une ridicule goutte d’eau dans l’océan de la masse salariale.

L’histoire du "on est riche parce qu’ils sont pauvres" est un poncif sans aucun fondements. Allez demander au Cheik du Qatar ou au roi Fayçal s’ils s’estiment spoliés de leurs matières premières. Ils sont riches grâce à nous et non pas l’inverse. Selon quel principe les aborigènes autraliens seraient-ils proriétaires des mines dont ils n’ont jamais soupçonné l’existence jusqu’à ce qu’on s’en charge ? En exploitant ces mines on ne les a privé de rien. Ni de leur revenu ni de leur bien.


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