Commentaire de Cotcodec
sur Il est nécessaire d'anéantir les études d'art (pour sa survie)


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Cotcodec 7 octobre 2008 03:20

Ce pamphlet m’a plu, même si je ne suis qu’à moitié d’accord. D’une certaine manière, l’artiste, le bon artiste, est une espèce de génial artisan. Le génie ne s’enseigne pas, et l’éducation souvent stéréotypée des écoles d’art finit souvent par uniformiser au lieu de faire émerger les singularités. Mais le génie ne suffit pas (pas toujours), encore faut-il encore avoir la manière. Et celle-ci s’enseigne, voire doit s’enseigner. Ceci peut se faire dans les écoles... ou les ateliers par le passé. Un bon enseignement est aussi une manière de permettre l’éclosion de nouveaux styles, les nouveaux artistes s’efforçant de dépasser leurs prédécesseurs et d’apporter leur pierre ou au moins quelque chose de nouveau. Mais le passage par l’école n’est pas non plus indispensable. Nombre de bons artistes sont issus d’ateliers ou d’écoles (les plus nombreux certainement), nombre sont autodidactes (Raynaud...), d’autres ont essentiellement appris en regardant et s’inspirant des anciens (Picasso), d’autres enfin inventent des formes totalement nouvelles à partir de rien d’autre qu’eux-mêmes (ceux-là sont les plus marquants, on a cité Duchamp).

Qu’est-ce-que l’art, personne ne détient la clé... source perpétuelle de perplexité pour les amateur, surtout ceux qui collectionnent et doivent faire des choix qui ne sont que de vaines tentatives de réponse à la question qui ne sera résolue que bien après la mort de tous les protagonistes... sans parler des effets de mode. Car ce qui est sûr, c’est que l’art véritable est éternel dans sa capacité à faire vibrer le spectateur, quel qu’il soit, à toutes les époques et dans toutes les cultures. L’art, c’est l’éternité humaine, de la Vénus de Milo à la vibration inexplicable d’un Pollock en passant par le trouble du David, pour rester dans la veine européenne, mais c’est aussi la transcendance de Borubudur, la poésie des haïkus et la magie des fétiches africains... 

Et qui serait assez présomptueux pour prétendre pouvoir définir ce qui est éternel dans l’homme ?

cotcodec


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