Commentaire de Sylvain Reboul
sur Le capitalisme sauvage est mort, vive le capitalisme régulé !(?)
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
La réponse est simple : est un système de pouvoir absolu (ex : le fameux pouvoir sans limite des marchés) celui qui interdit tout contre-pouvoir en l’occurrence politique et judiciaire qui ne peut jouer un rôle régulateur que s’il est extérieur au marché comme un arbitre se doit d’être extérieur au jeu , sinon il y a nécessairement risque de corruption.
C’est la séparation des pouvoirs qui garantit la liberté régulée (et non pas sauvage et irresponsable) des acteurs ou participants d’un jeu quelconque et particulièrement des plus faibles. Cela vaut pour le socialisme étatique comme pour le pseudo-libéralisme qui voudrait se passer de l’état ou d’institutions politiques internationales comme contre pouvoir au libre jeu des rapports de forces des acteurs économiques, lesquels visent toujours la situation de monopole qui seule permet de maximiser le profit à sa guise. Il n’ y a pas de libre concurrence et encore moins de justice sociale sans intervention des instances politiques. Aucun système économique libéral ne peut spontanément fonctionner à l’équilibre ; c’est la grande leçon des économistes modernes qui viennent d’être récompensés pour leurs travaux de démonstration de cette thèse, dont le dernier en date cette année.
Il est curieux qu’il faille vous rappeler de tels principes admis aujourd’hui de tous les économistes libéraux et que l’actualité valide avec fracas.
Un marché sans règles communes égalitaires et instances extérieures visant à les faire respecter au bénéfice de tous est nécessairement despotique ; c’est la leçon de la pensée philosophique libérale de ses fondateurs.