Commentaire de Christophe
sur Faut-il moraliser le capitalisme ?


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Christophe Christophe 21 octobre 2008 23:38

@Péripate,

Deuxièmement, j’apprécie que vous ne qualifiez mes dires que d’inepties. Ce langage est remarquablement modéré, tout spécialement dans un forum où insultes et menaces physiques sont considérées comme allant de soi.

Je pense avoir utilisé le terme le plus modéré en une telle circonstance. Vous laissez entendre que l’Etat (tout état) est amoral. Je modère par contre en laissant entendre que vous exprimez principalement le comportement de ceux qui dirigent les états ; ce qui n’est pas du tout la même chose.

Je ne vous ferais pas remarquer qu’il n’est pas obligatoire qu’un état soit démocratique, et que donc il n’est nul définition qui dise qu’un état soit, comme vous dîtes, "dépositaire de l’ordre moral majoritaire". J’accepte que vous ayez pu écrire plus vite que vous n’avez pu penser.

Un état n’est pas obligatoirement démocratique, en effet, mais votre expression ne distingue aucun état dans sa forme ; vous êtes dans la généralisation. Par contre, j’aurais dû écrire que l’état est dépositaire de l’ordre moral majoritairement admis (pas seulement en démocratie) car la liberté inhérente aux formes démocratiques ne peut être qu’une démarche majoritairement partagée dans une nation ; si vous préférez, nous sommes responsables des systèmes politiques dans lesquels nous vivons. Pour ma part, je considère qu’il n’existe plus d’état démocratique au sens étymologique du terme ; cela ressemble bien plus à la République d’Aristote, un savant mélange d’oligarchie et le droit de vote uniquement pour laisser croire que nous sommes en démocratie.

Je ne vous ferais pas remarquer non plus que, même dans les états dits démocratiques, les hommes de l’état font à peu près ce qu’ils veulent, et qu’ils sont très rarement sanctionnés pour avoir manqué à leur engagements.
Je maintiens donc mon post précédent, en vous souhaitant d’être aussi inepte que je le suis.

Vous pouvez le maintenir si cela vous convient. Il est simplement dommage que vous confondiez les erreurs des hommes qui gouvernent avec les principes qu’ils sont censés respecter ; c’est une forme d’amalgame qui pousse à la simplification du raisonnement et conduit à des conclusions erronées. Je préfère la rigueur du raisonnement et c’est donc en ce sens que votre propos est, à mon sens, inepte.


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