Commentaire de ddacoudre
sur Les trois piliers de l'antilibéralisme à la française


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ddacoudre ddacoudre 28 octobre 2008 23:43

Bonjour péripate.

 

Je ne sais pas quel concept du libéralisme tu as découvert, mais il est tellement commenté et mis à toute les sauces de ceux qui en espèrent un avantage que l’on oublie qu’il n’est que le privilège de ceux qui estimaient qu’ils devaient avoir la liberté de commercer sans en référer au pouvoir monarchique de leur époque et il ne s’agissait nullement de libérer les travailleurs de leur soumission à leur maître au nom d’une quelconque liberté individuelle.

 

Il y a effectivement les théorisations des grands penseurs des lumières, mais il y avait aussi l’histoire de la réalité de classe que tu connais très bien. Le libéralisme ou l’ultra libéralisme ou le libertarisme sont l’utopique situation ou l’homme naît libre et développe son monde sans contrainte, ceci n’existe pas. C’est seulement une vision situationnelle de son ego dans l’analyse d’une situation ou l’on désire en fait être ce que chacun de nous est en l’absence d’un plus fort, le dominant.

 

Cet état de fait nous a conduit à toutes les collusions possibles et imaginables au sein des quelles se trouve l’intérêt collectif, et tous les copinages qui en découlent. Essaie d’imaginer un monde ou chacun ferait ce qu’il désirerait nous serions incapable d’une création qui exigerait la connivence de deux personnes, puisque desquelles s’entendraient elles formeraient un collectif. Ensuite il faut savoir que l’homme seul n’existe pas, sauf quand il meurt, car notre existence s’organise dans celle des autres. Faut-il y voir un paradoxe entre la recherche de l’autonomie individuelle émancipatrice qui souscrit à une évolution de la pensée humaine intellectuelle et celle de la pensée idéologique libérale.

 

Pensée libérale idéologique dont le but est moins d’aboutir à un enracinement sociologique qu’à la satisfaction d’une recherche de la « toute puissance » par la possession de la richesse qu’offre l’organisation économique. Pensé libérale, qui en individualisant les hommes, les conduit dans la perception d’un isolement aux conséquences psychologiques certaines.

 

Cela parce que les êtres humains ne peuvent pas vivre sans liens affectifs, ni ne peuvent vivre sans percevoir ce que chacun nomme subjectivement ses « racines », ni sans identité, ce qui les poussent à se réorganiser sans cesse.

 

Alors que les individus est voulu s’émanciper du pouvoir de droit divin ou de tout totalitarisme ne dispense pas de vivre suivant un certains nombres de règles pour que chacun trouve une place singulière qui ne va pas dépendre seulement de ces aptitudes, mais aussi de son milieu sociologique. Pour rompre cette spirale nous avons inventé la mobilité sociale sans grand succès puisque à ce jour, comme tu le fais remarquer, il y a des groupes sociaux où se perpétue par l’endogamie et homogamie et qui traînent avec eux leur apprentissage sociopolitique.

 

Ceci quoi que l’on en dise constitue une stabilité renouvelable qui nous permet de lire notre monde et de définir des concepts qui regroupent la somme des intérêts individuels qui donnent corps à des comportements collectifs et des désirs collectifs où c’est développé la solidarité égoïste qui a donné naissance à la solidarité.

 

Que la solidarité soit devenu la propriété des opposants au libéralisme se comprend dans la mesure où le libéralisme n’a pas aboli les classes mais les a nourri. Mais ce n’est pas un reproche à lui faire car obligatoirement quel que soit les systèmes, une stratification sociale se met en place, elle est la conséquence de nos comportements hiérarchiques grégaires. Dans les démocraties parlementaires l’ÉTAT y devient donc le dominant impersonnel qui les représente.

 

De fait, pour l’économie publique traditionnelle, l’État a pour but de maximiser le bien-être social.

En revanche, la nouvelle économie publique conteste le rôle de défenseur de l’intérêt général de l’État. Celui-ci n’est pas plus légitime que tout autre agent économique. La brèche a été ouverte par Kenneth Arrow lorsqu’il a démontré que les choix collectifs ne peuvent se déduire des préférences individuelles par une procédure démocratique (théorie connue sous le nom de « théorème d’impossibilité »). « Le paradoxe électoral » avait été mis en évidence par Condorcet qui montrait que le vote peut mener à des choix incohérents.

En critiquant le poids que l’État a pris dans les économies, les néolibéraux rejettent tout au tant la conception Keynésienne que celle des néoclassiques. Ils veulent démontrer que l’État n’a aucun rôle économique à tenir, au motif que, selon eux, l’État perturbe les mécanismes de marché et pénalise l’activité économique.

 

A cela la présente crise vient d’apporter un démenti, bush en voulant faire jouer un rôle social au marché a démontré que ce n’était pas dans sa nature. De plus depuis que le marché est sans opposant il se comporte en maître de droit absolu tout comme celui qu’a voulu combattre le libéralisme initial. Libéralisme auquel la majorité des individus du monde du travail ont arraché leur « liberté » de citoyen, qui implique qu’ils se soumettent à la contrainte volontaire de la vie en collectivité où y cohabité leur singularité et la part commune qui façonne toute société pour que se développent des réalisations, desquelles il devient inéquitable d’y soustraire ceux qui concourent à leur réalisation. Et par humanité ceux qui n’y sont pas impliqués. Ceci ne retire rien à la lucidité de la répartition de la rareté, mais force est de constater que ce n’est pas le souci du marché qui capitalise la richesse dans une classe de privilégié et reconstitue de fait une classe mobilière.

 

Il y a longtemps que je ne crois plus au libre arbitre et je conviens que les structures du néolibéralisme mobilisé par la compétition à l’enrichissement développent des richesses, si, ceux qui les produisent savent aller les lui arracher en s’organisant collectivement, car individuellement il n’ont aucune chance.

 

Pour conclure, si avoir conscience qu’historiquement les défenseurs du libéralisme non jamais partagé leur richesse que contraint soit par la puissance publique soit par le conflit est être de gauche alors il fallait qu’ils mettent en pratique sa philosophie libérale : « ne pas faire subir à autrui se que l’on aimerait pas qu’il vous fisse ». Mais que serait-il donc naît en lieu et place de la social utopie ??

 

Merci pour cette discussion cordialement.  


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