Commentaire de Le péripate
sur Pour une privatisation partielle de Réseau ferré de France


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Le péripate Le péripate 7 novembre 2008 13:28

 Gestion étatique ou introduction en Bourse ? Cette présentation du problème est un faux dilemme. Que je sache, l’immense majorité des entreprises françaises ne sont pas cotées en Bourse. Ce qui en dit long sur l’inculture économique de ceux qui présentent ainsi le problème. Mais, passons, l’abus de Monde Diplomatique nuit gravement.

Le TGV a aujourd’hui 27 ans. Ce projet, au coût inconnu, a fait abandonner les lignes secondaires, délaissées, délabrées. Je me rappelle pourtant une époque où il était possible de débarquer à Paris au petit matin ayant pris un train de nuit au coût très modique. Le progrès, en la matière, a consisté a aller plus vite, pour beaucoup plus cher, en perdant son temps dans la journée. Formidable progrès ! Aller plus vite pour être, en fait, plus lent.....

La séparation en 97 de la SNCF et des RFF a été une tentative de séparer les dettes abyssales, de masquer une faillite bien réelle.
Les lourds, très lourds investissements du TGV (qui ont favorisé honteusement une entreprise para-étatique, Alstom, ça c’est le capitalisme de connivence) ont-ils été rentables ? Le TGV s’est-il même bien vendu à l’étranger ? Non, et non.

L’ensemble de la SNCF et de RFF est un boulet financier pour le pays, et les contribuables. Le TGV satisfait les riches et les élus demandeurs pour leur région ou ville, et c’est tout le monde qui paye pour quelques -uns. Ca, c’est la redistribution...

Si les trains et le réseau étaient privés, nous aurions certainement moins de TGV, mais circulant là où il est rentable, nous aurions certainement encore des trains de nuits si commode et si peu coûteux, et le réseau serait entretenu là où il est utile.

Si seulement une privatisation partielle est envisageable, c’est parce que ces deux machins (SNCF et RFF) ne valent pas grand chose sur le marché, hors, encore une fois, la garantie de l’état de payer les dettes. Merci le contribuable, et vive la dette.

La conclusion, je vous la laisse. smiley


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