Commentaire de GRL
sur Nature contre nature
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Oui , et c’est justement parce que le capitalisme éthique est un "produit de crise" comme le Grenelle de l’environnement est le produit d’une autre crise ( celle de l’écologie ) , que j’imagine pour ma part, les choses autrement. L’un des problèmes d’un capitalisme dont les bénéficiaires sont de moins en moins nombreux et de plus en plus riches , c’est donc qu’il exclut un nombre grandissant de personnes. Au jour d’aujourd’hui, la délocalisation de la production est une fabrique de chômeurs, une fabrique de gens ramenés de plus en plus vers la subsistance.
La subsistance , c’est, ailleurs que chez nous, une école , qui crée un phénomène de remise en circulation des matieres, ou des pièces , un systeme inédit. Ce système est une autre économie , une économie de subsistance dont l’effet , et non le but est de rallonger la duree de vie d’un produit ou d’une de ses composantes. De fait des milliers de gens désassemblent de vieux postes et revendent ce qui est revendable. Mais en désassemblant les divers éléments d’un poste, tube cathodique, cartes électroniques , composants ou plastiques du boitier, ils ont effectué un travail qui est la bête noire du cycle de nos déchets... le tri ! le désassemblage et le tri.
Nous avons déjà des centres qui peuvent récuperer les papiers , les métaux , les verres , mais nombres de produits et notament l’électrronique deviennent de grands polluants aujourd’hui , à cause bien sur des matieres diverses qui composent une carte , mais surtout parce que personne ne fait le travail de désassemblage et de tri.
Et bien voilà , à mon idée, tout le monde devrait pouvoir etre rétribué pour de la matiere qui comme le fer des ferailleurs d’autrefois ou le verre des bouteilles à cinq étoiles, aurait un prix au kilo.
Verre , métal , papier , plastique, mais aussi , cadmium , silicium , plomb, cuivre devraient pouvoir etre , "accueillis quelque part" dans nos villes, et surtout achetés à quiconque en apporterait , afin d’y etre recyclé.
C’est aussi bete que çà. Les déchets ont une seconde vie grace à la piece détachée et au travail de réfection, mais aussi une troisieme grace au travail de désassemblage et de tri de la matiere brute.
Et comme ce travail est basé sur le déchet du capitalisme en question, il ne peut " éthiquement " pas etre taxé. La cause est double , quelque revenu pour la matiere elle même , et quelque revenu pour la cause écologique ainsi défendue par ... un acte... ce qui nous change des campagnes de communications habituelles.
Qui sait alors si par exemple , de vieilles piles usagées redevenues un cadmium monnayable...ne deviendraient pas pour ceux qui en débrouilleraient la collecte ... un filon ? Si çà devenait le cas , plus une pile ne trainerait nulle part , et il en serait de même pour à peu près tout ce qui peut etre recyclé.
Merci de votre lecture
GRL