Commentaire de RougeNoir
sur Criminalisation informatique ou la sournoise réforme du droit


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RougeNoir 14 novembre 2008 20:25

Vinvin,

Je comprends que vous soyez amer après ce qu’il vous est arrivé mais il faut aussi comprendre les choses. Réagir par l’émotion n’a jamais généré de décisions justes basées sur la raison. Que voulais-tu que ta épouse te dise ? "Je suis hors la loi, je n’ai pas de papier, marions-nous pour que j’en ai" alors que la situation n’est pas aisée pour elle non plus ? Elle se raccroche aux branche, comme elle peut. Elle n’a peut-être pas choisi la bonne méthode, elle a cru que si. Cela vaut-il la peine de l’expulser ? Selon moi, certainement pas. A partir de votre vécu personnel, sans le savoir et sans vraiment le vouloir, vous jetez l’oprobre sur l’ensemble des sans papiers, contribuant ainsi à rendre leur situation encore plus infernale. Je ne sais pas combien de temps a duré votre relation et quelle était la nature de celle-ci (plutôt positive, avec des bons souvenirs, ou plutôt épouvantable, avec des souvenirs épouvantables. A en juger par votre aigreur et votre amertume, vous avez dû beaucoup souffrir de ce que vous avez vécu comme une trahison, et donc vous avez dû vivre de beaux moments avec elle et n’en comprendre pas moins la fin abrupte. Il n’empêche que ces moments ont existé, et qu’ils sont vos moments à vous. Et c’est à cette femme que vous insultez aujourd’hui que vous devez ces moments.

On peut toujours faire de mauvaises rencontres, tomber sur une personne qui profite de nous, que la personne soit immigrée ou Française, seulement (et là où je m’oppose à votre attitude), si elle était Française, qu’auriez-vous fait ? Auriez-vous milité pour son expulsion ? Et son expulsion vers où ? Non, vous n’auriez pas pu vous battre pour qu’elle soit expulsée. Alors pourquoi cette différence avec ce que vous faites contre votre seconde épouse ? Parce qu’elle est étrangère. N’avez-vous pas l’impression qu’en agissant comme vous le faites, vous prônez une justice à deux vitesses : une justice pour les français et une justice pour les immigrés  ?

Je crois que le mieux que vous puissiez faire, c’est tourner la page, faire le deuil de cette relation et vous souvenir des beaux instants que votre seconde épouse vous a permi de vivre, de ce que vous avez pu apprendre, de ce que vous avez pu vivre avec elle.



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