Commentaire de steph
sur Semaine de prévention du suicide - L'échec de la psychologie moderne
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Merci pour cette réflexion qui met le doigt sur un problème à mon sens crucial : quelles erreurs cognitives peuvent conduire une personne à désirer la mort et quelle réforme de la pensée devrait-on opérer pour changer la pensée que « mon mal diminuera une fois mort » ? Je ne peux m’empêcher de penser ici aux propos de Platon dans le Phédon et à la manière dont il explique la raison pour laquelle le suicide ne lui semble pas être la meilleure façon de quitter la vie. Il me semble que les remèdes psychologiques ne peuvent suffire à soigner le mal de vivre. Il nous faut aussi nous interroger sur le sens qu’il y a à vivre. Car si le sens de la vie n’est plus que la recherche du plaisir, ce que nous propose massivement le modèle ambiant, pourquoi vivre en effet quand il n’y a plus de plaisir ? Et n’y a-t-il pas par ailleurs de souffrance plus aigue que celle de vivre sans savoir pourquoi ? Une autre question bien sûr qui devrait être abordé est celui du droit à disposer de son corps et de sa vie. Sommes-nous libres de faire ce que l’on veut de notre vie ? Ne sommes-nous pas responsables de ce corps comme nous le serions d’un animal innocent qu’un voisin nous aurait confié pour les vacances ? Il s’agit là mon sens de questions essentielles, dans la mesure où elles engagent bien une réforme de la pensée sur le suicide...