Commentaire de Le péripate
sur Quand les grandes entreprises créent la crise... qu'elles disent « anticiper »


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Le péripate Le péripate 19 décembre 2008 16:59

 Tonton Archibald, bien que libéral, je ne fait pas partie de la haute, et tu peux laisser tomber le Monsieur. 
Je commence à piger pas mal de truc en économie, surtout depuis que j’ai découvert l’école dite autrichienne. Mais ça ne fait pas de moi un économètre, et je suis un peu fâché avec les chiffres.
Mais, quand même, je me suis laissé dire que la majorité des entreprises ne sont pas en Bourse. Quand à celles qui y sont, je me suis encore laissé dire que le petit actionnaire n’était pas volage, et que s’ils étaient plus nombreux ça serait mieux pour les entreprises qui n’apprécient pas forcément de voir leur cours ballotté.
Je me suis laissé dire aussi que les très grandes entreprises n’étaient pas les plus grandes pourvoyeuses d’emploi. Peu-être regarde-t-on, un peu trop de ce côté là. Et rassurons nous, les géants sont fragiles du fait même de leur gigantisme.

Bon, pour faire court. Il y a bien sûr un côté prophéties auto-réalisatrices dans les anticipations des multinationales. D’un autre côté, tout le monde s’est reposé sur l’état pour fabriquer de la confiance, et ce capital est en train de s’écrouler, et ce que nous voyons n’est rien à côté de ce qui va arriver quand, en cascade, ce seront les institutions étatiques elles-mêmes qui flancheront. Je veux bien que on tape sur les actionnaires, mais que feriez vous vous même ? Êtes vous certain de ne jamais prendre de décisions qui nuisent à tel ou tel ? Quel est la marque de votre ordinateur ?

Le fabriquant de confiance, l’état, est en crise. Mais, contrairement aux multinationales (et ceci, c’est pour répondre à Cosmic), il a le pouvoir de lever l’impôt, ce qui lui laisse un certain répit. Enfin, pas pour tous les états, les plus endettés et ceux dont le poids fiscal est le plus important sont les plus fragiles (suivez mon regard). Car la révolte fiscale est toujours possible.

Gardons nous d’appeler au secours celui qui a mis le feu.


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