Commentaire de philderu
sur Une question essentielle à vous poser...


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philderu 24 décembre 2008 19:02

Bonjour,

Peut être avez vous eu tort de vous limiter aux premières lignes de notre texte. Que la misère du monde ne vous indigne pas, ça, ça vous regarde... Je vous rappelle toutefois qu’au delà de la pauvreté il y a une crise écologique au sujet de laquelle tous les scientifiques s’accordent et qui menace la vie même sur cette terre, que l’on soit riche ou pauvre (cette question là vous concerne peut être un peu plus surtout si vous avez des enfants...).
Or cette crise écologique plante ses racines dans la même cause : le système capitaliste libéral fondé sur l’individualisme, la compétition, l’accumulation infinie de capital, et la recherche du maximum de profit financier dans le plus court terme possible. La pauvreté et le ravage de la planète sont les enfants naturels de ce système. Oh ! ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain ; quand le capitalisme a été conçu voilà plus de deux siècles, il était certainement très adapté à son temps : 1 milliard de terriens, un outils de production artisanal incapable de répondre aux besoins de tous, et une empreinte écologique quasi inxistante. Le capitalisme a permis de s’affranchir des contraintes de la seule survie et d’atteindre au moins en occident des conditions de confort très appréciables. Mais nous voilà a l’aube du XXIeme siècle avec 6,5 milliards d’habitants et un mode de production et de vie qui épuise à grande vitesse les ressources naturelles non renouvelables sans parler de la pollution de l’air, de l’eau, du sol des plus alarmante. La question que nous posons ne se limite pas à la seule erradication de la pauvreté mais à relever un défi que l’humanité n’a encore jamais eu à relever.
Là, si vous poursuivez la lecture de l’article vous verrez qu’à aucun moment nous suggérons d’aller chercher l’argent dans la poche des autres. Nous disons que l’argent moderne se crée ex nihilo et donc n’’est aucunement limité en quantité si ce n’est par les seules règles du jeu qu’on se donne. Mais nous dénonçons le fait que la monnaie, outils par essence public, a été privatisée, ce qui a conduit, dérive après dérive à n’avoir plus que 2% utiles à l’économie réelle, le reste servant à l’économie spéculative qui aujourd"hui nous explose à la figure. Si encore elle n’affectait que les joueurs : on gagne on perd... c’est la règle... Mais dans sa folie elle va en plus ébranler cruellement l’économie réelle et frapper encore plus durement en premier les plus démunis. Les sauvetages actuels à grand coups de centaines de milliards démontrent bien comme il est facile de "créer de l’argent" ; malheureusement ce ne sont que des milliards qui s’additionnent aux précédents dan le seul but de sauver un système, déjà sous respiration artificielle et cause première des crises actuelles. C’est de l’économie réelle dont on demande de s’occuper, car l’air, l’eau la terre et la vie ne se crééent pas comme la monnaie et pour financer les immenses chantiers que nous avons à entreprendre, loin d’aller puiser dans la poche des autres, nous suggérons que la gouvernance et la création monétaire soient rendues au plublic afin que la monnaie puisse être créée à hauteur de ce qui est nécesaire pour relever les défis exceptionnels de notre temps ; bref que la monnaie serve le bien commun essentiel au bien particulier.
Joyeuses fêtes à tous
Philippe Derudder


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