Commentaire de Paradisial
sur Les lois de la guerre
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Dans la compassion à chacun son parti.
Moi je me mettrais à la place du faible qui subit l’immonde.
Je me mettrais à la place du faible dont un étranger à volé la terre.
Je me mettrais à la place du faible qu’un geôlier depuis longtemps supplicie.
Je me mettrais à la place du faible dont le coeur coupé par les barbelés, seule la foi peut panser.
Je me mettrais à la place du faible qui aime une liberté que la pression d’aucune main de fer ne saura briser.
Je me mettrais à la place du faible qui ne se soumet pas face à ce colon qui s’ingénie à l’effacer.
Je me mettrais à la place du faible qui pleure une larme de sang, par la faute d’un vampire qui la juge impure.
Je me mettrais à la place du faible qui a un genoux par terre mais le second encore dressé.
Je me mettrais à la place du faible qui prend appui sur terre sur un tel genoux pour se redresser.
Je me mettrais à la place du faible qu’un un bulldozer a délogé.
Je me mettrais à la place du faible que l’on a affamé mais qui de l’amour de sa terre jamais il ne sera rassasié.
Je me mettrais à la place du faible qui a congédié son oiseau, lui confiant ses rêves par un souffle qu’il enchâssa affectueusement parmi ses plumes.
Je me mettrais à la place du faible qui dit face au tyran qui le met en joue : non, jamais je ne me soumettrais ; martyr je tomberais ou libre je me relèverais.
Je me mettrais à la place du faible qui réponde aux balles des mitraillettes par une pierre éjectée par une main dont l’innocence a été la seule fronde.
Je me mettrais à la place du faible qui réplique par un coup de kalachnikov aux salves de l’artillerie lourde du cuirassé niché sur la colline d’en face.
Je me mettrais à la place du faible qui renvoie contre les milliers de missiles qu’il reçoit sur la tête un obus artisanal ou un stinger contestataire.
Je me mettrais à la place du faible dont la mère a enfanté deux jumeaux, un frère et une soeur, pour se consoler d’un autre que les lâches ont assassiné.
Je me mettrais à la place du faible, qui a perdu sa mère et son père, son frère et sa soeur, son enfant et sa fille, mais qui malgré tout résiste et espère.
Je me mettrais à la place du faible qui endosse chaque coup et se relève.
Je me mettrais à la place du faible qui espère en La Justice, la vraie, et non en celle des hommes sans justesse.
Je me mettrais à la place du faible que toutes ces endurances renforcent pour faire de lui une forteresse de bravoure, contre laquelle toutes les bassesses de l’agresseur finissent par se ruiner.
Je me mettrais à la place du faible que l’Histoire fait systématiquement triompher de son offenseur.
Je me mettrais à la place du faible que l’Histoire dicte toujours qu’il ressortira vainqueur.
Je me mettrais à la place de cet oiseau envolé, qui n’était qu’une colombe, qui était allée se rafraîchir les ailes, et qui revint, toujours fidèle à son ancien olivier.