Commentaire de Bois-Guisbert
sur Le jour ou le capitalisme s'arrêta
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Bois-Guisbert
13 janvier 2009 16:56
Si, la solidarité se décrète. Et heureusement, parce que sinon,par un étrange hasard, les plus grandes fortunes de France choisiraient toutes de ne pas cotiser à la Sécurité Sociale.
Mon pauvre Traroth, Vous ne comprenez décidément rien à rien. A commencer par la langue française. Les cotisations à la Sécurité sociale, comme les impôts, n’ont rien à voir avec la solidarité. Les uns et les autres sont infligés à une partie de la société au profit d’une autre partie de la société.
Les définitions de la solidarité, au sens où nous l’entendons ici, emportent des notions de mutualité et d’échange, qui n’existent ni dans l’unilatéralité de l’impôt ni dans celle de la Sécurité sociale.
Comme dans le budget européen, il y a ici un petit nombre de contributeur nets – auxquels on ne demande pas leur avis – et un très grand nombre de bénéficiaires qui, dans le cas des impôts et de la SS, ont souvent ceci de particulier qu’ils jalousent et haïssent les contributeurs nets.
Ces contributeurs nets font ce qu’ils peuvent pour contribuer le moins possible – tout en contribuant énormément – et il est fréquent qu’ils considèrent la fraude fiscale comme de la légitime défense.
La solidarité dont vous, vous parlez est de même nature que celle qui nous unit au tiers monde. Les pays efficients fournissent la bouffe et les pays stériles, les appareils digestifs. C’est du marché de dupes sur toute la ligne !
Mais dans le cas des impôts et de la Sécurité sociale, c’est la paix sociale, ou ce qu’il en reste, qui est en jeu.
Alors, la plupart restent en maugréant et quelques-uns s’en vont. J’ai lu, dans un quotidien suisse, que Johnny Halliday a déclaré au moment de son installation à Gstaad : - Moi, la France, je lui ai déjà payé deux porte-avions, ça suffit !
Compte tenu de ce qu’il a apporté, financièrement, à un pays qui n’est même pas le sien, je ne me sens pas le droit de lui reprocher quoi que ce soit… Au bout d’un moment, il y en a marre d’être une vache à lait. Et c’est comme cela que "Trop d’impôt tue l’impôt" !