Commentaire de Oudeis
sur Une année de laïcité « positive », ou comment saper un principe républicain


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Oudeis 18 janvier 2009 21:52

"Les établissements scolaires publics sont loin de faire le jeu des catholiques, si l’on en croit le nombre d’établissements privés de cette confession."

Je n’ai pas affirmé que les établissements publics faisaient "le jeu des catholiques".
J’ai en revanche indiqué que les établissements publics se conformait de facto aux prescriptions catholiques (ou athées) - nuance ! smiley

Pour être plus explicite : les établissements scolaires publics n’empêchent en rien un élève catholique de pratiquer la totalité des règles de sa religion. Le dimanche est chômé, les fêtes religieuses sont fériées ... Un élève catholique n’aura à enfreindre aucune de ses prescriptions religieuses pour suivre l’enseignement public. De même un élève athée ne se verra pas contraint d’enfreindre son absence de prescriptions religieuses (^^). Les nombreux établissements confessionnels catholiques, qui assurent outre les matières laïque un enseignement religieux, n’ont pas à compenser un enseignement "laïque" incompatible avec les pratiques de cette religion.

Il en va tout autrement pour les autres religions. Comme vous l’indiquiez, pour que vos enfants puissent suivre les préceptes de votre religion, il vous a fallu les inscrire dans un établissement privé. Dans le public, ils auraient été contraints de travailler le vendredi, de chômer le dimanche, auraient appris des chansons célébrant la naissance du faux dieu Jésus au lieu de celles narrant la gloire du Monstre en Spaghetti Volant ... Bref, vos enfants auraient été obligés d’enfreindre les règles pastafariennes pour faire leur scolarité dans le public - contrairement aux enfants catholiques ou athés !



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Concernant les athées, ils sont eux aussi loin d’être considérés comme des égaux des chrétiens et des juifs, puisqu’il n’y a pas d’aumônerie athée dans les établissements scolaires publics."

Il faudrait d’urgence que les prêtres athées demandent - que dis-je, exigent - l’ouverture d’aumônerie athée !
Les petits athés pourraient alors en coeur répéter : "je suis athé, dieu merci !" smiley


Mais je compte sur vous pour que des aumôneries pastafariennes soient ouvertes dans de nombreux établissements publics.


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Pour unifier réellement la notion de laïcité dans les faits, il faudrait supprimer le concordat en Alsace et Moselle, supprimer l’enseignement confessionnel, supprimer les aumôneries dans les établissements scolaires publics… Une fois ceci fait, on y verrait un peu plus clair, le reste se réduisant finalement à peu de choses (une piscine aux horaires particuliers ici ou là, quelques mosquées et une cathédrale construits avec les deniers publics…)."

Je partage votre opinion concernant le concordat en Alsace et Moselle.

En ce qui concerne la suppression des aumôneries dans les établissements scolaires publics, ce serait contraire ... à la laïcité ! Cf. l’article
L141-2 du Code de l’Education dans son "Titre IV : La laïcité de l’enseignement public" (cité dans mon commentaire plus haut).
Quand à la suppression de l’enseignement confessionnel (privé), ce serait contraire au principe laïque de liberté de conscience et de pratique.
En prônant ces deux suppressions, on aurait alors la version athée et non laïque de la République.

Mais s’approcher de la laïcité, il resterait encore bien des pratiques à modifier (outre les piscines à horaires aménagés ou les lieux de cultes financés par de l’argent public). Comme je le faisais remarquer, les jours fériers, chômés seraient à modifier (pas de préférence entre le dimanche chrétien et le vendredi pastafarien ...), l’éphéméride à retirer des bulletins météo des chaînes de télévision publiques ... Et je ne parle pas du nom de nombre de villes, rues ou établissements publics (Saint Etienne, Saint Denis, Saint Ouen, Saint Michel, Saint Germain, Saint Antoine, Sainte Anne, Hôtel Dieu ...).


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Heureux de vous retrouver à nouveau."

Tout le plaisir est pour moi ! smiley




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