Il m’est arrivé une fois, sur cette affaire de caricature, de parler d’esprit munichois. J’avais hésité à employer ce terme, certes très suggestif, mais aussi très fort.

Je vois que vous avez fait fi de toute prudence :

Une démocratie peut-elle tolérer, sur son sol, l’attitude de fanatiques haineux et racistes dont le but, clairement avoué, est de la détruire ?

Là, je trouve que vous noircissez les choses. La situation n’est pas du tout celle de 1936, même à supposer que l’on fasse une guerre au terrorisme.

Et puis parler d’esprit munichois, cela laisse croire qu’il y a un adversaire fasciste derriére. On n’en est pas là non plus.

A mon sens l’Europe subit une pression sur ses valeurs, il y a ceux qui y résistent fermement et ceux qui laissent faire au nom de la tolérance. Un premier gros test a eu lieu avec le voile, il y a maintenant le second avec la liberté de blasphémer la religion musulmane (comme les autres).

En conclusion, il faudrait trouver un synonyme à Munichois, mais moins fort, moins marqué par un contexte très noir.

Am.