Commentaire de Marc Bruxman
sur La nouvelle pensée unique : le néo-keynésianisme


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Marc Bruxman 13 février 2009 01:52

Merci pour cet article qui met au jour nombre de vérités que certains ne veulent pas entendre.

Peut être qu’à l’ère industriel un état fort était une aide. Mais cette ère est révolue depuis les années 70. A ce moment la, on a atteint la surproduction. Ce n’était plus alors la capacité à "produire" qui permettait de s’enrichir mais tout ce qui était autour : les services, la conception, l’ingénierie, le marketing, ... Une fois un gadget conçu, il était alors simple d’en innonder le monde. En conséquence le secteur secondaire était destiné à suivre la voie de l’agriculture, à rester vital pour nos sociétés mais à ne faire travailler que très peu de monde. C’était une catastrophe pour nos états et on a alors tout fait pour se bander les yeux. 

Quitte stupidement à tout faire pour maintenir une industrie automobile qui augmente sa production alors que tout le monde avait déja une bagnole. 

Puis la révolution technologique numérique est venue, promettant une dématérialisation de nombreuses choses. Le courrier devient électronique (et rend donc théoriquement la poste redondante si ce n’est pour les colis), la musique se dématérialise rendant le CD et son transport obsolète, etc, etc, ... Cette révolution technologique signait l’arrêt de mort de l’ère industrielle car elle promettait une décroissance non pas de l’économie mais de la production industrielle. 

Mais on a continué à s’endetter préférant fuir cette réalité et chérir un état providence et des emplois industriels si rassurants. Le nouveau monde était au contraire vu comme inconnu et donc inquiétant. Il est d’ailleur objectivement inconnu. Mais l’accroissement continuel du crédit n’a pas masqué l’ineptie de ces politiques. Les historiens verront bientot 2008 comme la fin de l’ère industrielle et le réel début de l’ére post-industrielle qui se met en place depuis les années 90. 

Cela n’augure rien de bons pour nos vieux états, dépassés qui tentent à tout prix de maintenir une ancienne société devenue caduque. La nouvelle société va trop vite, ils ne la comprennent pas, ils sont dépassés. 

Malgrès la crise, Amazon a cartonné en 2008 avec son livre électronique en dépassant même ses objectifs de vente. Pendant ce temps, Sarkozy veut aider à la distribution des journaux papiers. Mais ils n’a donc pas compris que tout cela est dépassé ? D’ici quelques années, la notion de journal papier apparaitra aussi débile que la notion de musique sur CD que plus personne n’achète. Il n’y aura alors plus besoin d’imprimerie, plus besoin de stand de distribution, d’uniformes ou de grosses machines. Le volume de courrier échangé serait déja en chute libre si il n’y avait pas multitutdes de pub jetées avant même de rentrer chez vous ou reconverties pour épelucher les légumes. La crise va largement motiver les grosses boites à réduire leur volume de courrier. C’est déja en cours. Mais on maintiendra des bureaux de postes pour faire comme si le monde n’avait pas changé.

Le monde a changé pourtant, et tout ce que l’on maintient artificiellement qui n’est plus utile devient un boulet. L’état va ainsi nous trainer de nombreux boulets derrière nous et va s’épuiser à le faire. Il finira par faire kof-kof aspiré dans un torrent de dettes. On aurait pu espérer mieux : une vrai libéralisation qui aurait redonné du pouvoir à l’état et rendu celui-ci très fort mais minimal.

Vous me rétorquerez que va t’on faire de tous les gens devenus redondants ? Bonne question, dans un marché libre sans salaire minimum ou autres problèmes, le marché trouvera de lui même une solution. Et une fois l’ajustement fait les salaires se remettront à remonter. 










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