Commentaire de Halman
sur Ça se soigne ?
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Dans le quota 0,56 agent par lit, ce ne sont pas uniquement les personnels soignants, mais tout le personnel inclus. Administratifs, ouvriers, techniques, transports internes, imagerie médicales, rééducation, les cuisines, etc.
Cela en fait en réalité considérablement moins au lit du patient.
Etant donné que les soignants dans les salles représentent à peine plus de la moitié de l’effectif complet d’un hopital, le calcul est vite fait.
Deux aides soignantes et une infirmières pour 25 lits de gériatrie, c’est devenu la norme depuis les 35 heures.
Aubry, Guigou, Bachelot le savent, mais pour elles c’est tellement normal, juste un problème d’organisation disent elles, jonglant avec des chiffres que leurs "conseillers" et autres technocrates bidouillent eux mêmes pour leur faire apparaitre une pseudo réalité acceptable à leurs yeux.
Guigou, lors de la crise des infirmières qui nous annonce toute fiere qu’elle a créé 5000 postes d’infirmières.
Non, elle n’a rien créé du tout. Elle a supprimé 5000 postes d’aides soignantes pour les transformer en infirmières. Elle a fermé les classes d’aides soignantes dans les instituts de formations d’infirmières pour les ouvrir aux infirmières.
Privant d’autant d’aides soignantes les services.
Elle nous prend pour qui ? Elle veut nous faire gober que 5000 - 5000 ça fait quand même + 5000 !!!
Mais comment peut on être organisé avec une informatique tout le temps en panne par manque de personnel ?
Avec des logiciels tellement en panne que les médecins et les infirmières en sont revenus au papier, perdant ainsi un temps colossal à ne pas être auprès du patient.
Comment peut on utopiquement songer organiser les comportements aléatoires des patients Alzheimer qui d’une minute à l’autre nous donnent des sueurs froides, mobilisant une voir deux agents pendant environ une demi heure. Et les autres patients, pendant ce temps là qui s’en occupe ? Comment s’imaginent elles que nous faisons, en nous clonant à volonté pour être partout à la fois ?
Cela donne des agents qui craquent, pas seulement physiquement. Le nombre d’infarctus, de dépressions, d’hernies discales, sont en accroissement constants depuis les 35 heures.
Les cadres des services et les médecins du travail le savent et font remonter les informations à la direction du personnel. Mais quand à la direction du personnel on nous fourgue une fille de 30 ans seulement qui sort de l’école et qui découvre sur le tas une certaine réalité. Obtuse dans ses attitudes purement administratives.
Et on continue à estimer qu’il faut encore diminuer le nombre de personnel ?
Mais c’est de la folie pure et dure !
Que vont elles faire quand il n’y aura plus personne dans les services, hormis quelques intérimaires peu motivés sauf par leur paie. Comment peuvent ils se sentir concernés par un service et des patients quand ils savent qu’ils sont là juste pour quelques jours ?
Et on nous parle de motivation et de qualité des soins.
Comment peuvent elles continuer sans honte à mentir aux gens qui connaissent eux la réalité du terrain ?