Commentaire de jaja
sur Adresse à la gauche radicale pour un Front populaire du 21è siècle


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jaja jaja 21 mars 2009 16:32

@ l’auteur : Citer Lénine parlant d’une situation nullement comparable à la nôtre n’apporte rien et ne fait qu’embrouiller l’affaire.

La question d’une unité électorale entre NPA et Front de Gauche ne se pose que si celle-ci repose sur un programme réellement anticapitaliste et si les diverses composantes du Front de gauche (PG et PC), une fois les européennes passées s’engagent à ne pas se réfugier dans les bras des sociaux-libéraux du PS aux élections régionales.

Je cite ici Dragon Rouge, du NPA, commentaire paru sur le site Bellaciao, étant tout à fait d’accord avec lui :

"On croit rêver lorsqu’on lit les diatribes des supporters du Front de gauche contre le prétendu sectarisme du NPA.

Quel bilan tirent Mélenchon et Buffet du ministère Jospin ? Positif ?mitigé ? Je mets au défi les frontistes de publier un bilan politique vraiment critique de la gauche plurielle émanant de Buffet-Mélenchon.

Le cher frère sénateur s’offusque même qu’on puisse lui reprocher sa participation acritique à ce gouvernement.

On lit ainsi sur son blog, à propos du congrès du NPA :"Et surtout par leur caractère personnel (des attaques, NDR), dirigé contre moi (« elle est bonne la soupe au Sénat ? » demande à la tribune un intervenant) ou contre Marie Georges Buffet (« ils ont été ministres du gouvernement Jospin, comme si c’était une infamie).

Au-delà du mot infamie, comment caractériser la politique qui a consisté pour un gouvernement PS-PCF à entamer la privatisation de France Télécom notamment. C’est-à-dire à indiquer "au peuple de gauche" si cher à Mélenchon-Buffet que la forme de propriété adéquate pour un service public c’était la propriété... privée. Mesure-t-on les dégâts idéologiques et politiques de cet acte s’attaquant au coeur de la visée socialiste ? Mesure-t-on combien était accréditée l’idée "qu’il n’ y avait pas d’alternative" à la reconfiguration capitaliste intégrale de la société. Malgré nos divergences fondamentales sur le bilan Jospin, le NPA n’a pas fait de ce point un préalable aux débats en vue d’une unité électorale.

Pas plus que nous avons exigé, en signe de bonne foi, que les élus PC et PdG quittent les exécutifs des conseils régionaux, par exemple à la faveur d’une décision "pro-entreprise".

Dans ces conditions, pourquoi agiter le spectre du sectarisme, sinon pour éviter les débats de fond, sur le proche avenir.

Nous proposions une unité électorale, au-delà de la farce parlementaire européene, pour fonder des listes anticapitalistes aux régionales. Ces listes s’appuiraient sur un programme clair de soutien aux revendications populaires, de redistribution des richesses, de soutien aux services publics, de contrôle démocratique des entreprises, etc.

Les élus de ces listes, puisés dans le vivier des militants du mouvement social en priorité, indépendants du PS, soutiendraient bien sûr toute mesure positive prise par une majorité PS et s’opposeraient à toute mesure antipopulaire.

Alors camarades, où est le sectarisme, à part chez ceux qui refusent cette démarche transparente, non politicienne, et susceptible d’indiquer aux travailleurs, chômeurs, jeunes... frappés par la crise qu’une gauche anticapitaliste digne de ce nom s’affirme enfin en France."


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