Commentaire de frédéric lyon
sur Les derniers chiffres sur la bulle du crédit aux USA et en Europe
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
Pour ceux que la réalité intéresse davantage que les fantasmes, il semble que les Bourses mondiales aient atteint leur point le plus bas il y a quelques jours.
Les formidables effets d’annonce, on a valsé avec les trillards de dollars, et dépensé, toujours en paroles, des sommes colossales pour lutter contre cette crise, c’est à dire pour éviter que les principales institutions financières américaines ne soient reprises par la concurrence, ont fini par convaincre les opérateurs que tout serait fait pour éviter la japonisation, ou la sinisation, de Wall Street.
L’optimisme est revenu. De plus les statistiques de "l’économie réelle" ne sont pas aussi mauvaises que le prévoyaient les augures et s’il y aura bien un à-coup dans la croissance mondiale, la chute ne dépassera pas un pour cent en 2009. C’est à dire peanut.
Les pertes, totalement virtuelles, subit par les détenteurs d’actifs (rappelons que vous n’encaissez aucune perte si vous ne vendez pas votre actif à son cours le plus bas !) seront vite "effacées", si ce n’est dans la vie réelle, du moins dans les esprits. Ce qui est le principal.
Les plus couillus ont déjà commencé le ramassage en Bourse des actions dont les cours sont les plus délirants, et les autres rassemblent leurs liquidités.
Quelle sera la morale de cette affaire, qui aura bien occupé les esprits pendant quelques semaines et permis à tous nos experts de pondre des centaines de millions de lignes qui seront bonnes à mettre à la poubelle avant l’été ?
Et à tous nos dirigeants politiques, dans le monde entier, de se mettre en valeur.
Il n’y aura pas de morale a tirer, on passera seulement à autre chose et on laissera s’évaporer l’écume.