Commentaire de Thierry LEITZ
sur Moralisation des rémunérations : les sportifs se font discrets


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Thierry LEITZ 25 mars 2009 22:50

La concentration du "mérite" sur un seul, l’idôlatrie organisée, la concurrence vers les privilèges, le rêve vendu au peuple, c’est sur toute cette amoralité que se fondent les rémunérations stratosphériques.

De l’argent "public" -car c’est son origine- bien mal employé et qui ne retourne pas à la collectivité dans une mesure qui reflète son origine. Ainsi, le sport et les spectacles pourraient donner lieu à l’expression d’une solidarité pour le sport populaire, pour l’art et la culture, pour le secours social. Mais non, on en a fait une usine à cash qui fait rêver les crétins. Ces derniers ont bien une part de responsabilité dans l’injustice, mais elle est proportionnelle à leur volonté et leur pouvoir d’analyse, bien faibles apparemment.

Sportifs, vedettes d’écrans plus ou moins grands, troubadours et bouffons, grands patrons et sales affairistes internationaux, tous gagnent trop, bien plus que ne l’exige le bien-être humain. Leur revenu est à l’image de leur amoralisme : sans limite. Une limite autour de 400 k€ annuels irait dans le bon sens.

C’est l’Impôt, universel, progressif et bien dépensé qui seul peut contrer ces dérives, toujours déplorables, mais plus encore en ces temps de disette qui s’annoncent. D’où nécéssité d’un corps législatif VRAIMENT représentatif (pas comme le groupe de privilégiés de l’AN et pire encore du Sénat) et investi dans la poursuite de l’intérêt GENERAL.

Quand aux arguments avancés pour justifier l’impossible logique, ils sont indigents.
1/ "Les pauvres n’ont qu’une courte carrière (pour faire fortune)" Extra ! En 1 an ils peuvent se passer de travailler leur vie restante ! Du bon job, çà ! De plus, après 10 ans d’exploits variables, ils ont de quoi monter un business (capital+notoriété+image, y’a pas mieux) ou faire un tas de métiers sympas où bien des portes leur sont grandes ouvertes.
2/"mal payés (genre 30 000€ nets/mois) ils se tireront à l’étranger" Le beau malheur ! Effondrement assuré de tout le pays, chaos, guerre civile, voire décalage des orbites planétaires ! Attention, là, çà rigole plus, c’est grave ! Meuh non, s’’ils aiment la France, leur sport ou leur art, ils le pratiqueront à ces conditions avec la conscience réjouie de contribuer au bien de tous. Sinon, qu’ils aillent se faire voir ailleurs.

Finalement, cette crise, c’est l’occasion de mettre à jour nos logiciels. Et y’a du boulot !


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