Commentaire de JL
sur Rétablir les droits de succession


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Francis, agnotologue JL 27 mars 2009 10:41

On ne peut qu’approuver ce texte. L’État sarkozyste est une formidable machine à enrichir les riches et appauvrir les classes moyennes. Et je ne parle pas des pauvres qui ont déjà tout donné.

La meilleure preuve en est le bouclier fiscal : voilà une disposition inique par excellence. En effet, il a pour effet d’annuler la progressivité de l’IR au delà d’un certain seuil.

Parlons de la progressivité de l’impôt : la TVA, CSG, impôts locaux sont des impôts qui, sauf erreur s’élèvent à environ 25 ou 30 % des dépenses. Donc en gros pour ceux qui dépensent ce qu’ils gagnent, 25% à 30 % de leurs revenus est prélevé par l’impôt. Toutes les aides - RMI, RSA, AF, etc. – y sont soumises. On devrait en toute logique considérer que les budgets de la redistribution sociale ne sont que les trois quart de ceux annoncés. En revanche, la redistribution à l’envers dont parlait déjà Rocard il y a des années, celle-là n’est pas imposée, j’évoque évidemment les subventions, dégrèvements et autres cadeaux aux entreprises faites au nom de l’emploi.

Revenons à la progressivité. Est-ce que, oui ou non le bouclier fiscal intègre la TVA et autres taxes ? Si oui, on peut dire que l’impôt est progressif depuis le premier franc gagné jusqu’à 700 000 euros, et la fourchette va de 30 à 50 % ! Et constant au delà, voire dégressif : niches fiscales, évasion fiscales, etc.

Un mot sur les parachutes dorés, les stocks options, etc. : il paraît qu’on voudrait y mettre un bémol en ces temps de crises. La belle affaire, puisque l’on donne l’argent par camions aux banques. Je comprends qu’on distribue des bonus aux traders : c’est grâce à eux ! En fait, cette manne distribuée quels que soient les résultats est la preuve flagrante que la machine est une pompe à fric qui privatise les profits et nationalise les pertes : quand ils font des profits, ils s’en mettent plein les poches, quand ils font des pertes, on leur en met plein les poches.

J’appelle ça du terrorisme en col blanc. Et Nicolas Sarkozy en est le maître d’oeuvre.


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