Commentaire de claude
sur La dépêche du Rome-Yaoundé ou la stratégie de Bismarck


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claude claude 29 mars 2009 23:28

@ jannequin,

je ne comprends pas bien votre démarche, car elle me semble complétaire à ce que l’on dit depus le début de ces fils.

en effet, à l’heure actuelle, on sait que les modes de contamination sont :

  • La transmission du VIH suppose une porte d’entrée, une porte de sortie, un véhicule pour le VIH (qui est le liquide contaminant), mais également une quantité suffisamment importante de virus pour que la contamination soit possible. Il y a 5 liquides biologiques "accessibles" qui sont susceptibles de contenir suffisamment de virus pour permettre une transmission :

  • le sang (sang total, plasma etc...)
  • les secrétions sexuelles, soient :
    • le sperme
    • le liquide pré-séminal chez l’homme
    • les secrétions vaginales chez la femme
  • le lait maternel

S’y ajoutent le liquide céphalo-rachidien, le liquide pleural, le liquide amniotique, et l’ensemble des liquides "intracorporels" contenus à l’intérieur des feuillets des mésos, mais il est évident qu’ils ne constituent un risque que pour les professionnels de santé pratiquant des actes invasifs. On connaît ainsi des cas de contamination de professionnels par piqûre accidentelle après une ponction lombaire.

Concernant le sperme, la fraction liquide est produite par la prostate, les vésicules séminales, et les glandes de Cowper. Comme toute production corporelle, le sperme est d’abord un filtrat du sang. Il n’est pas censé véhiculer d’infections, mais il est riche en cellules immunocompétentes, comme les lymphocytes CD4+. Voilà pourquoi il y a du VIH dans le sperme. Plus étonnant, il semble y avoir une production "autonome" du VIH au niveau du tractus génital (qui serait selon l’expression consacrée un "sanctuaire" du virus), et il n’est pas rare que, chez des malades traités et chez qui il y a une suppression virale dans le sang (en tout cas inférieure au seuil de détection, qui est aujourd’hui extrêmement bas, entre 20 et 50 copies/ml après amplification), la charge virale dans le sperme soit nettement plus élevée (d’où les contaminations à partir de personnes infectées traitées).

Cette question du liquide ne suffit pas à expliquer la contamination. Toutes les portes d’entrée ne permettent pas la pénétration du virus, même lorsqu’il est présent. La transmission est le produit du contact entre une secrétion infectée et une muqueuse. Dans l’ordre décroissant, les muqueuses perméables sont la muqueuse rectale, la muqueuse vaginale, et la muqueuse buccale. Evidemment, s’il y a des lésions, la porte d’entrée est encore plus ouverte, et c’est ce qui peut se produire lors du viol, ou d’une première expérience de sodomie. Mais c’est une question qui n’intervient qu’en second lieu.

quelques soient les modes de contamination, il n’en résulte pas moins que plus de 20 millions d’africains en sont atteint, et que des mesures d’hygiene, des mesures sanitaires, doivent être appliquées de toute urgence.
il faut tout repenser à la base, en incluant les spécificités des sociétés africaines afin que la prévention porte au maximum : s’il existe une contamination parce que le matériel médical est réutilisées ou mal stérilisé, il est donc impératif de de reprendre toute la formation du personnel médical.il n’en reste pas moins que la voie sexuelle est l’une des principales causes de contamination

cette épidémie est très complexe, et il doir être difficile d’en apréhender toutes les composantes. mais le travail déjà accompli est important, c’est pourquoi le message de ceux qui se sont consacré à la lutte contre cette terrible maladie, ne doit pas être brouillé. d’où la nécessité d’apprendre aux gens à se protéger lors d’un rapport sexuel, afin d’en éliminer une des causes.


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