Commentaire de xa
sur Crise immobilière américaine, où en est-on ?


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xa 11 mai 2009 18:52

« je maintiens que les banques se font du fric sur le dos des sur-endettés »

Je n’ai jamais dit que les banques perdaient nécessairement de l’argent. J’ai dit que la commission propose l’annulation d’une partie de la dette, et propose toujours un taux au pire égal au taux initial, mais que la durée variant, le total versé peut se montrer, in fine, supérieur au plan initial.

Vous, vous dites que le taux de ce plan est supérieur, ce qui mécaniquement créerait une mensualité supérieure au prêt initial, que le débiteur ne peut rambourser d’où sa présence en commission de surendettement.

« les creanciers, de leur cotés indiquent les sommes qu’ils reclament, »

Ils n’indiquent pas. Ils prouvent.

Il ne s’agit pas de dire « il me doit tant ». Il s’agit de prouver avec des contrats et des relevés de paiement, la dette initiale, l’amortissement effectué, les sommes non payées (ie : les intérêts non versés sur les prêts), les dépenses éventuelles de procédure (commandement de payer, frais d’huissier, de poursuites, ...) et le cas échéant les jugements obtenus, lesquels peuvent justifier d’une dette plus élevée (ex : vous êtes condamné au TI à rembourser une créance + 10% de pénalité, comme c’est un jugement, c’est l’intégralité qui est pris en dette).

Ensuite, le débiteur apporte les éléments qu’il peut, le plus possible, et s’il s’est fait aidé, tout cela bien organisé pour montrer qu’il veut s’en sortir et trouver une solution (on a beau dire, l’emballage fait beaucoup).

La commission étudie cela en vérifiant les éléments apportés par les deux parties. Elle retient la dette initiale moins les amortissements. Elle met de côté les frais de procédure, et étudie à part le cas des intérêts composés (la créance générée par les intérêts non payés par le débiteur). Elle identifie les capacités du débiteur, et propose un plan de sortie.

Et très très souvent, elle propose l’annulation des « dettes » accessoires comme les intérêts composés des crédits revolving, ou les frais d’huissiers répétés, etc... Elle le fait SI le débiteur est de bonne foi (d’où l’importance de l’emballage), c’est à dire qu’il vient avec un dossier bien monté dans lequel il prouve qu’il a fait ce qu’il a pû, le mieux possible, en tentant de trouver des solutions au plus tôt, et pas en attendant d’avoir 18 huissiers devant sa porte.

Maintenant, si vous avez vécu cette situation, dites nous si vous aviez joué la politique de l’autruche (« attendons, attendons, devant le juge on expliquera qu’on peut pas payer ») ou si vous aviez justement tenté de négocier au plus tôt une sortie de crise (« Monsieur le banquier, je ne peux plus payer 300 euros par mois, mon salaire ne le permet pas, mais si on baisse la mensualité à 180, je pense pouvoir tenir, et je vous le prouve ainsi ..... »).

Maintenant, je ne nie pas que tous les dossiers se passent bien. Mais je n’ai eu que 2 cas infructueux, et dans les 2 cas, la mauvaise foi était caractérisée (le premier, l’achat d’une télé 37" pour la coupe d’Europe de foot, alors même que les huissiers étaient à la porte, le second, un abonnement téléphonique couteux, sur 24 mois pour le fiston qui entre au collège, alors même que le budget est plus que dans le rouge).

Et pour info, perdu, je ne suis pas banquier.


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