Commentaire de IMINOREG
sur Comment réagir à l'escalade des prises de position sur les caricatures ?


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IMINOREG (---.---.3.102) 16 février 2006 23:33

Bien entendu, les risques d’islamisation existent mais le multiculturalisme canadien et l’interculturalisme québécois savent faire la part des choses. La religion est une affaire privée et la loi qui s’applique à tous est la loi du Canada et du Québec qui protège les femmes des abus potentiels liés à des dérives religieuses. Voici l’extrait du journal Le Devoir de Montréal " Les tribunaux islamiques n’ont pas leur place au Québec, ni nulle part ailleurs au Canada. C’est le message sans équivoque lancé à l’unanimité à la fin mai 2005 par l’Assemblée nationale du Québec à l’intention des autres Parlements du Canada. Une motion visant à amener les parlementaires du Québec à se prononcer clairement contre l’implantation de tribunaux islamiques a été présentée conjointement par deux députées. Cette motion n’a soulevé aucun débat, tous étant d’accord pour rejeter l’idée de mêler les dogmes religieux au processus judiciaire. « L’implantation de tribunaux islamiques, présentée comme un outil de sujétion des femmes, aurait pour effet », craint-on, « de soustraire les citoyens de confession musulmane aux lois canadiennes et québécoises ». La motion d’hier fait suite au rapport de décembre 2004 produit par l’ancienne ministre déléguée à la Condition féminine de l’Ontario, Marion Boyd, qui avait été mandatée par le Procureur général de cette province pour examiner cette question sous l’angle de la Loi sur l’arbitrage. Son rapport ouvre la porte aux tribunaux islamiques en vue d’arbitrer des litiges familiaux. L’une des deux parlementaires a précisé qu’« il n’était nullement question ici de liberté religieuse, les musulmans du pays ayant tout le loisir de bâtir leurs mosquées et de gérer leurs écoles ».

L’ONG canadienne Droits et Démocratie à laquelle je collabore comme traductrice s’est fait un devoir de lutter contre la Charia : « Droits et Démocratie appuie la coalition menée par le Conseil canadien des femmes musulmanes dans sa lutte contre la privatisation de la justice en matière de droit de la famille par le recours à l’arbitrage religieux. La coalition a obtenu le soutien de centaines d’organisations etd’individus préoccupés par ces questions, du Canada et de l’étranger. La Déclaration commune sur l’arbitrage religieux en droit de la famille peut être consultée en ligne (www.ccmw.com), de même que les lettres d’appui.

Nous recommandons le retrait pur et simple des questions d’ordre familial de la Loi sur l’arbitrage et l’usage exclusif de la législation provinciale dans la résolution des différends familiaux. Le gouvernement doit s’engager à rendre la justice publique accessible et adaptée, renforcer l’aide juridique, mettre en place des structures d’information et de soutien répondant aux besoins propres aux différentes communautés, et entreprendre des démarches visant à augmenter l’apport des groupes traditionnellement désavantagés au système juridique.

Nous demandons à nos représentants politiques de respecter et de protéger les droits des femmes garantis par la Constitution canadienne et les textes de droit international, en leur assurant l’accès à un régime juridique unique et uniforme du droit de la famille. Nousdemandons également que les libertés religieuses de la majorité ne soient pas restreintes par l’interprétation des dogmes religieux par une minorité. »

POUR AUTANT, JE SUIS POUR UNE ATTITUDE DE CALME ET DE VIGILANCE ACTIVE SANS AMALGAME AUCUN. Je suis intimement persuadée que les Français sont capables de faire aussi bien que les Canadiens et les Québécois avec impartialité si les esprits veulent bien se calmer et prendre du recul. Il est une chose capitale de ne pas accepter l’islamisation, il en est une autre de vouloir médiatiser une image démonisée du musulman.


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