Commentaire de Emile Red
sur La poursuite infernale
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« Pour la cour d’assises des mineurs, on perçoit bien, par exemple, que la solution du problème devrait résider dans la disparition des juges pour enfants comme assesseurs. C’est vraisemblement à cause d’eux et de leur philosophie très particulière que l’excuse de minorité est toujours accordée, même pour les crimes les plus odieux, et que l’accusé mineur voit systématiquement la peine maximale réduite de moitié, en tout cas à Paris. Il faudrait mettre en cause la validité d’un dispositif devenu intouchable et dont pourtant beaucoup admettent l’imperfection. Mais c’est trop difficile »
L’article sans ce paragraphe litigieux aurait été remarquable, seulement vous le discréditez ainsi totalement.
Vous savez trop bien le danger que serait une justice adulte appliquée aux mineurs qui par essence n’ont aucun DROIT civique, rendre un mineur responsable à l’instar d’un adulte majeur c’est aussi lui conférer un statut majeur en devoirs mais aussi en droits, permetriez-vous le droit de vote à un gamin de douze ans sans risquer le ridicule ?
D’autre part, si le législateur a voulu un statut différent c’est qu’il a eu conscience des dérives potentielles d’un traitement équitable entre mineurs et majeurs où la maléabilité de l’esprit, en situation carcérale, engendrerait, à coup sur, une criminalisation exponentielle des jeunes délinquants.
De plus il semble dangereux de voir un jeune à l’orée de sa majorité comme un citoyen accompli dont le jugement et l’appréciation du monde alentours seraient sur et déterminé, sans omettre l’incapacité qu’ils ont à résister aux multiples pressions que la société, par ses intermédiaires judiciaires, exerce sur lui.