Commentaire de Anthony Meilland
sur Composer avec l'économisme, ou comment renverser le glissement vers un paradigme borgne


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Anthony Meilland Anthony Meilland 7 novembre 2006 10:33

Je ne suis pas d’accord avec toi Forest Ent.

La célèbre phrase « Rendez à Cesar... », ne signifie pas pour autant une forme de séparation des deux liens, mais plutôt une superposition.

Puisque dieu est omnipotent, c’est lui qui a organisé le pouvoir sur Terre. Donc ce pouvoir est intrinséquement juste. Et celui qui souffre (le faible, le malade, l’esclave) doit se soumettre à César (donc à l’arbitraire des puissants), comme si cela était une éreuve pour accéder à l’outre-monde.

Le plus flagrant, c’est de réflechir à ce qu’était César (donc l’empire romain) pour les habitants de la région du monde d’où est censé venir Jésus. Les Romains sont ... des envahisseurs, des colonisateurs. Bref il ne s’agit pas d’un pouvoir qui pouvait paraitre juste. Et malgré cela, le christianisme le proclame, il faut se soumettre.

Ainsi on obtient l’empilement vértical féodal (transcendantal) caratéristique des monothéïsmes. Dieu - Le Pape -l’Empereur - les Nobles.

Il n’y a donc pas de place pour une organisation a partir des principes immanents comme le sont les Droits de l’Homme, enfin uniquement leur version française puisque les Américains les considèrent comme transcendant cf (leur Créateur).

Ainsi Religion et République s’oppose forcement puisque elle ont en partie le même but (organiser la société) et partent de concepts radicalement différents.

Pour autant Rien n’empêche la République de cohabiter avec une spiritualité individuelle qui peut même etre déïste.


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