Commentaire de Massaliote
sur Profanations
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Extrait de l’interwiew d’Yves Bertrand :« …Je rappelle brièvement les faits. Au matin du 10 mai 1990, on découvre que le cimetière juif de Carpentras a été profané. Et pas n’importe comment : d’une manière particulièrement atroce. Trente-quatre tombes ouvertes et le corps d’un octogénaire mort quinze jours plus tôt exhumé. Détail sordide : on a placé entre ses jambes un pic de parasol. Le sacrilège est total, l’ignominie absolue. En 1989, déjà, une cinquantaine de sépultures du cimetière chrétien voisin avaient été saccagées. Et d’autres, quelques mois auparavant, dans les villages proches de Bédouin et Caron.
Mais, dans l’histoire récente, deux profanations seulement rivalisaient d’abjection avec celle de Carpentras. L’exhumation d’une octogénaire dont le cadavre avait été retrouvé, en avril 1981, transpercé à coups de barre à mine dans le cimetière Saint-Pierre de Marseille. Et l’outrage dont eut à souffrir, en mai 1988, le Mémorial aux martyrs vendéens de la forêt de Vézins (Maine-et-Loire), saccagé et vidé de ses ossements.
Sur les lieux mêmes du drame de Carpentras : aucun indice, pas la moindre inscription. Seuls points de départ de l’enquête : la revendication téléphonique du forfait par une voix « à fort accent arabe » (piste d’abord écartée avant d’être reprise, puis de nouveau abandonnée par les enquêteurs locaux). Et le fait qu’un mois avant le crime, un « skinhead » d’origine maghrébine avait tenté de s’introduire nuitamment à l’intérieur du cimetière juif de Carpentras…. »
Je constate que dés lors qu’il s’agit de tombes chrétiennes l’indignation devient tellement feutrée que son expression devient inaudible. Comme si cela relevait d’une certaine légitimité…