Commentaire de Kali
sur Pour une autre politique des langues : celle de la liberté
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3 :
"— Admettre qu’une langue étrangère est un immense travail. Une tâche qui nous occupe déjà deux décennies dans notre propre langue en immersion permanente ; et pourtant, malgré cela, qui peut réussir la dictée de Pivot ?"
La volonté est-elle d’atteindre ce niveau chez les gens ?
"Et après la scolarité obligatoire, beaucoup de gens n’ouvriront rien d’autre que le journal quotidien à la page du sport et des gros titres."
C’est
bien vous donnez un peu de réponse mais en visant un peu trop bas,
c’est l’esprit français ça, ne rien faire pour que rien ne change.
"Alors, dans une langue étrangère... c’est pire, car ça s’oublie bien plus vite que la langue maternelle ! Même en visant un petit niveau relativement « fluent », qui n’est somme toute que moyen (aisance, mais pas forcément compréhension de divers niveaux de langue, d’argot, de l’humour, des références culturelles, des tournures idiomatiques), il faut réviser à la baisse tous les objectifs délirants entretenus par la propagande européenne qui prétend qu’un mythique multilinguisme généralisé évitera le tout-anglais."
L’UE, ce machin qui est une usine à gaz, ça existe encore ?
« — Admettre au final que l’école ne peut être le lieu que d’une initiation plus ou moins poussée (hors soutien extra-scolaire, week-ends à London et vacances aux States), sans que les méthodes pédagogiques soient en cause. »
Joliment
dit, mais assez faux, comment en France un prof peu faire parler 30 à
40 gamins dans une classe avec seulement 3 heures par semaine. Bien sur
il faut tout de même de l’extra scolaire comme la VO et autre, c’est à
ce pris là
"— Admettre que la succession de méthodes miracles (cabines de langue, assistants, technologies Internet, aujourd’hui l’oral, davantage d’oral) confirme la difficulté de l’apprentissage des langues, et l’obstination qui n’a conduit qu’au tout-anglais.
— Que la plupart des gens n’ont ni le temps ni l’envie
d’apprendre une langue étrangère à un bon niveau, ni l’occasion de
pratiquer régulièrement, étant déjà fort occupés par leur
propre travail, le remboursement des emprunts, les réparations de la
bagnole, et j’en passe... Qu’on veut regarder un bon film doublé en
français, et non prendre des cours du soir toute sa vie ! Ou au moins
avoir le choix de la VO ou VF."
Cela est vrai aussi, surotu en France
Ah, oui ! Pourquoi tout le monde devrait-il devenir traducteur-interprète quasi-professionnel, alors qu’on ne demande pas aux polyglottes et traducteurs de devenir chimistes, plombiers, jardiniers ou architectes ?
— Que la question de la communication dans l’UE est intimement liée à celle des langues à l’école.
— Que la question des langues est avant tout politique et bien peu pédagogique, mais que c’est un sujet tabou à cause de la construction européenne.
Le dogme, c’est qu’un Européen doit être mobile (un peu à la manière des Marocaines ou des Roumaines obligées d’abandonner leurs enfants quelques mois pour travailler dans des serres surchauffées d’Espagne, au milieu des pesticides, ou des Polonaises routières), et qu’on ne saurait être mobile sans anglais."
L’UE, une vrai usine à gaz
"Houla ! Pourquoi tant de pessimisme, me direz-vous ?
Pas du tout. Ce sont des problèmes multifactoriels, mais assez
simples : il existe d’autres possibilités de réforme pour garantir la
diversité linguistique et une certaine égalité des peuples au sein de
l’UE."
Oui,
par exemple permettre au étudiants qui le veulent une formation poussé
dans tel ou tel langue que ce soit au lycée ou à l’université, c’est
quelque chose qui manque énormément en France