Commentaire de GRESILLAUD
sur Scandale judiciaire à Toulouse


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GRESILLAUD 23 novembre 2009 11:43

Les associations de victimes représentées par Me Bisseuil et Me Caséro ne représentent pas toutes les victimes, loin de là. Et l’opinion de leurs avocats sur la thèse officielle de la piste chimique n’emporte pas unanimement l’adhésion de ces victimes très désireuses de vérité et de réparations. Ces victimes, comme toutes les victimes qui ne suivent pas ces avocats exigent la vérité de la part de la justice mais aussi de Grande Paroisse et de Total.
Mais quelle vérité ?
Cette hypothèse chimique avec composant chloré a été suggérée, en tout premier, par Total et non pas par les experts judiciaires chimistes étrangement choisis parmi les plus incompétents au début comme M. Barat de la CRAM (il a été à l’origine d’une grave tricherie judiciaire reconnue en 2003 en remplaçant du nitrate par le l’urée dans sa démonstration filmée de 2002). Cette piste chrlorée était une piste comme les autres.
Comme ces experts judiciaires ne voulaient étrangement surtout pas écouter des centaines de témoins toulousains, qui avaient entendu et vu une première explosion et qui avaient vu des faisceaux lumineux et des flashs plusieurs secondes avant l’explosion, même hors de l’usine AZF, ces experts se sont accrochés à cette piste chimique et n’ont plus bougé depuis.
L’armée est venu après 2003 en grand renfort avec l’expert D Bergues de la DGA et avec deux obscurs experts chimistes du CEA Militaire M. Dufort et M. Leroy qui ont, selon le juge Perriquet au procès, emporté sa conviction pour fermer le dossier d’instruction en 2006 (on ne saura jamais pourquoi).
M. Bergues a estampillé tous ses rapports, dont celui Tir no 24 (tir à huit clos et jamais reproduit), au nom de la DGA... une première en terme d’indépendance des experts !

  • Pourquoi ces avocats ont-ils été aussi acharnés à soutenir ces experts judiciaires ?
  • Pourquoi plein de données techniques ont-elles été escamotées ?
  • Pourquoi la justice n’ a-t-elle jamais donné d’explication à la présence d’hélicoptères inconnus vus, enregistrés et filmés au-dessus du site au moment de l’explosion ?
  • Pourquoi n’a-t-elle pas expertisé les 8 vidéos de surveillance de la SEMVAT, le dépôt de bus voisin pourtant toutes sous scellé ?
  • Pourquoi la justice a-t-elle gobé sans sourciller la thèse du "bang sismique", thèse sismo-acoustique unique au monde, inventée par Mme Souriau de l’Observatoire Midi-Pyrénées et soutenues par le CEA Militaire qui, lui n’a jamais communiqué l’ensemble de ses sismogrammes et leur analyse ?
  • Pourquoi la centrale nucléaire de Golfech n’a-t-elle jamais fourni ses datations sismiques de ses systèmes anti-sismiques alors que Jean-Michel Baylet, patron de la Dépêche du Midi, était aussi Président du Conseil de Surveillance de cette centrale en 2001 ?
  • Pourquoi la vice-Procureur Claudie-Viaud, présente au procès 2009, a-t-elle stoppé dès le 22 Septembre 2001 une enquête préliminaire déclenchée par deux témoins traceurs de stade qui ont vu un homme s’affoler pendant plusieurs secondes beaucoup trop tôt avant l’explosion en criant "Ca va péter... !" (cette homme avait vu le premier grand flash au-dessus du pôle chimique et les RG lui ont demandé de se taire) ?
Les quelques victimes, qui ont suivies ces avocats et avocates dans cette démarche anti-scientifique, dans ces démarches de lynchage contre des employés de l’usine AZF qui ont toujours démenti les inventions des experts judiciaires sur cette piste chimique et qui ont toujours voulu connaître la vérité, sont-elles vraiment conscientes de leur participation à la stratégie sournoisement entretenue par la direction de Total et les responsables politiques de l’Etat ?
Ces avocats ont enfin montré ce qu’ils étaient : les meilleurs soutiens à ceux qui souhaitent étouffer la vérité puisque maintenant la justice relaxe au bénéfice du doute tout en refusant tout complément d’enquête... une première judiciaire aussi !
Décision prudente du juge le Monnyer qui ne veut pas assumer une erreur judiciaire, mais décision absurde car elle empêche toute avancée sur une enquête déjà très mal menée.
Il n’y a pas mieux pour cacher un secret militaire avec un secret judiciaire !
Qui va maintenant demander l’étude de toutes les données sismiques encore non fournies et non analysées : plus de 50 sismogrammes muets jusqu’à aujourd’hui car une scientifique du CNRS, Mme Souriau, même pas nommé expert, a contraint la justice, avec l’appui du CEA Militaire, à n’étudier que deux courbes de son sismographe, au rebut le 21-9-2001, et a soutenu une thèse du « bang sismique » aujourd’hui remise en cause par l’Académie des Sciences (cf publication du chercheur Alain Joets). Mme Souriau et l’OMP soutenus par Mme Dauvignac directrice juridique du CNRS actuelle et, en 2001, directrice juridique du CEA (tiens encore lui...), piétinent la science. Ils insultent aussi des dizaines de témoins très proches du cratère (à L’hôpital Marchant, à la SEMVAT, à la SNPE...) qui ont souvent eu du temps pour sauver leur peau après avoir entendu la première explosion qui ne peut-être donc d’origine sismo-acoustique.
Mme Souriau et la direction juridique du CNRS semblent protéger les coupables, pourquoi ?
Quel argument le CEA Militaire a-t-il eu pour rendre Mme Souriau aussi peu prudente et la faire participer à ce secret d’Etat  ? Pourquoi les géophysiciens de Total n’ont-ils pas voulu dénoncer les absurdités techniques qu’ils ont dénichées lors des tests sismiques de 2004 (cf rapport D7043 de Didier Rappin) et notamment le très faible rendement sismique de l’explosion d’AZF incompatible avec une magnitude de 3.4 enregistrée par les sismographes jusqu’en Alsace et en Corse ?
Les familles de victimes qui ont suivi les méthodes odieuses et anti-scientifiques de leurs avocats Bisseuil, Caséro, Lèguevaques, Carrère, Cohen, Cohen-Tapia, Priollaud, Levy, etc... doivent aussi songer que la vérité s’obtient avec un vrai travail d’enquête sérieux, impartial et exhaustif, et, surtout pas en tombant dans les pièges des grands groupes industriels et de ceux qui travaillaient pour le Ministère de la Défense comme l’entreprise Bisseuil, auteur de la construction de l’Hôpital Militaire Larrey entre 1982 et 1984 (extension souterraine en 1991) à deux pas de souterrain militaire et de réseaux électriques du pôle chimique et à quelques mètres du vrai épicentre souterrain profond de magnitude 3.4, apparu 9 sec avant l’explosion d’AZF (magnitude <1.5)  !
Exiger la vérité, c’est exiger toutes les données !

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