Commentaire de frédéric lyon
sur La faim de la crise
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
On a censuré mon post !
Alors je reprends.
La situation de l’Afrique Noire est paradoxale, car ce continent n’est pas surpeuplé, si l’on compare les densités de population moyenne en Afrique et en Europe, par exemple, il ne manque pas de terres arables, ni d’eau.
D’ailleurs les Chinois se sont précipités pour s’emparer de millions d’hectares en Afrique, à des conditions très avantageuses, et ils mettront ces terres en exploitation en important des agriculteurs et des équipements chinois.
Les Africains ne maitrisent pas l’agriculture, et ne maitrisent surtout pas les méthodes modernes d’agriculture, les rendements agricoles de l’agriculture traditionnelle sont très bas.
Un exemple : Le Zimbabwe était un pays exportateur de céréales lorsque l’agriculture était contrôlée par les Européens. Aujourd’hui c’est un pays qui ne peut plus nourrir sa propre population, car les fermes européennes ont été attribuées aux autochtones, qui les ont convertis aux méthodes de culture que maitrisent les Africains et les rendements se sont donc effondrés.
A noter qu’une situation similaire provoquera dans un laps de temps très court, dans une vingtaine d’années tout au plus, l’effondrement de l’Agriculture Sud Africaine.
Et ceci même sans politique de redistribution des terres par le gouvernement, comme cela a été pratiqué par Robert Mugabe au Zimbabwe : Les fermiers européens d’Afrique du Sud vieillissent et leurs enfants sont partis faire des études en Australie ou en Angleterre et ne reprendront pas les terres cultivées aujourd’hui par leurs parents.
La situation du Moyen-Orient sera sans doute encore pire que la situation de l’Afrique Noire dans environ trente ans, lorsque la rente pétrolière sera épuisée. Cette rente finance essentiellement des importations alimentaires aujourdhui, mais demain c’est la famine qui règnera, car le Moyen-Orient est moins bien doté en terres arables que l’Afrique et de plus il manque d’eau.
La croissance démographique de ces régions est une preuve de leur imprévoyance, il faudra demain mettre en place des politiques décidées au niveau international par les organisations multilatérales, de façon à procéder aux investissements nécessaires et de façon à éradiquer les comportements individuels et collectifs qui sont à la racine du sous développement persistant de ces régions.
En d’autre terme, il faudra revenir sur la décolonisation en catastrophe à laquelle les Européens ont procédés dans les années soixante, et mettre en place des tutelles administratives sous des formes à définir.
D’ailleurs les ébauches de ces tutelles sont déja en place, il y aujourd’hui beaucoup de ces pays qui sont sous surveillance de la Banque Mondiale ou du FMI, c’est à dire qu’ils sont sous tutelle financière et qu’ils ne sont plus vraiment indépendants. Ils sont aussi sous surveillance constante de la FAO, qui fournit l’aide alimentaire d’urgence et qui surveille de près les productions agricoles.
Les organisations internationales ont donc déja mis en place ce qu’il faut bien appeler des administrations parallèles, qui sont les seules à fonctionner réellement.