Ils sont une quinzaine, quand une Xantia V6 grise arrive par la rue de Narvik. « Ils ont couiné avant de venir, ils ont pris le virage en chassant, ils connaissent le quartier ». Puis la voiture ralentit en longeant la place. « Ils ont roulé au pas. Celui à l’arrière gauche était assis, il tirait avec la mitraillette. L’autre était assis sur la portière arrière droite, le calibre bien posé sur le toit, il avait une cagoule avec de la place juste pour les yeux ». C’est cet homme qui a tué Amar. Volontairement ? Les avis divergent. « Ils sont venus pour fumer la tête », dit un des jeunes gens. « C’était un mauvais viseur », estime un autre rescapé de la fusillade, qui a réussi à se mettre à l’abri dans l’épicerie voisine

Les adolescents sont marqués par ce qu’ils ont vécu. « C’était des grands, qui ont visé des jeunes et le petit Amar, il allait juste acheter du pain et des bonbons ». Tous espèrent que le meurtrier sera vite arrêté. Il faut qu’il aille en prison et qu’il paie pour ce qu’il a faite.