Commentaire de jacques Roux
sur Albert Camus : une histoire de malentendus


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MICHEL GERMAIN jacques Roux 29 décembre 2009 13:17

Camus ne pouvait concevoir une Algérie Arabo Musulmane comme il n’aurait pu concevoir une France Occidentalo-Chrétienne. Il entrait avec finesse, humanité et de façon prémonitoire, issu qu’il était d’une classe prolétaire Algérienne de naissance et européenne d’origine, dans les questions sordides de l’identité nationale. Une nation Algérienne dont la découpe géographique était, comme celle de la France d’aujourd’hui, construite par la colonisation.
Est ce que je sais, moi, qui suis Français par ma carte d’identité et Méditerranéen par ma culture si mes arrière grands parents étaient des « salauds » (vision Sartrienne) du nord ou de braves opprimés dans leur langue ? Et lui, Albert Camus, croyez vous qu’il ressentait autre chose que ce que vivrait un arabe francais ne pouvant se résoudre au choix d’un camp que le délire identitaire lui imposerait de faire ?

Sartre chantre du parti du Prolétariat dont l’olympe était à Moscou refusant de reconnaître publiquement le sort réservé au peuples d’URSS par la phrase célèbre mais tue "il ne faut pas déstabiliser Billancourt (usines Renault aux ouvriers majoritairement Communistes) de peur de perdre leur soutien national. Stratégie contre Doute.

Dissimuler son accent, ou tenter de le faire, n’est rien d’autre que la preuve d’un colonialisme linguistique que l’on subit aussi au quotidien. En arriver à trouver son accent gênant, presque ridicule, lorsqu’on l’entend à la TV est une véritable infamie vécue.

L’enfer n’est pas les autres, pas tous les autres, pour Camus et je veux m’y tenir...


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