Commentaire de zelectron
sur Le Chagrin et la Pitié : de la censure au procès des historiens (Marcel Ophuls, 1969)
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Ce que ne soulignait pas suffisamment Ophüls c’est que les chantages, les corruptions, les intimidations, les tortures, les viols, étaient le lot de tous les camps et qu’ils étaient croisés, la délinquance avait augmenté dans des proportions inouïe, tout le monde trafiquait, trahissait, dénonçait, mentait et surtout avait tellement peur que rien ni personne n’échappait à la déraison. La mort rôdait, paralysante, l’abjection de la défiance des uns envers les autres démoralisait la population à un point tel qu’il est impossible aujourd’hui de se le représenter correctement.