Commentaire de terrienhope3
sur Une nouvelle exception française


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

terrienhope3 terrienhope3 4 janvier 2010 11:46

coucou de retour
pour donner des gaz au bouffons de facho
ou est ma tondeuse

Du « ils vont nous bouffer » à les « jeunes (qui) parlent verlan et portent des casquettes à l’envers », la droite joue avec les idées du FN pour toujours mieux nous diviser. Dérapages et glissements de Brice Hortefeux ou Nadine Morano, en passant par André Valentin, « la liste s’allonge » à en croire la presse. Va-t-elle s’arrêter là ?

De l’immigré au bon français, du catholique au musulman, du croyant au laïque, du bon citoyen au jeune délinquant, la droite divise les gens, les catégorise en micro groupes identitaires et construit de toute pièce les boucs émissaires du XXIe siècle. Elle crée un climat de peur et d’hostilité où les uns sont coupables du chômage et de la crise identitaire, et les autres du désordre social et de la criminalité.

Fouilles des lycéens, lois « anti-capuches », HADOPI,… Les jeunes sont une cible privilégié du pouvoir autoritaire. Mais ce ne sont pas les seuls. Que dit-on des syndicalistes, des sans-papiers, des groupes de raps, des supporters de foot, des gens du voyage,… ? Depuis plusieurs années nous faisons face à une entreprise méthodique de stigmatisation et de criminalisation qui prend un nouvel élan aujourd’hui. On nous demande si la France est « islamo-compatible », tout en stigmatisant « le jeune musulman a casquette à l’envers ». Le débat sur l’identité nationale est alors le débat sur une « assimilation réussie », en d’autres termes il nous faut répondre à la question « êtes vous vraiment français ? ». Le but est d’attiser le repli sur soi, de diviser et d’humilier pour préserver l’ordre établi.

Diviser et humilier c’est la sécurité de l’UMP

Le projet de la droite pour la nation c’est la rentabilité et la compétitivité appliqué à tout, à tous. C’est le « chacun pour soi, tout pour les profits ». L’UMP gère dorénavant l’Etat, les régions, les communes, les services publics, la démocratie, comme on gère une entreprise. Ce n’est ni spectaculaire, ni populaire, c’est l’Etat-libéral : le règne des cliniques privées, des écoles privées, du logement privé, des retraites par capitaux qui disparaissent dans les kraks boursiers… C’est une refonte de l’économie issu des directives européennes : être plus « moderne » et « compétitif » sur le marché mondial. C’est la révolution immatérielle de la nano-technologie et de la biotechnologie au service des taux de profits ! Fini l’épanouissement, et que le plus rentable gagne.

Le « grand emprunt » est un des outils de Sarkozy pour bouleverser ce qui fonde l’enseignement supérieur français : l’égalité d’accès, une gestion démocratique, une recherche fondamentale publique et indépendante. C’est un désengagement total de l’État au profit d’une concurrence « libre et non faussé » des universités, des sites d’excellences où chacun doit marchander pour survire : c’est «  l’égalité des chances » pour les universités. A quelques un leurs milliards et que le meilleur spécule ?

Le nouvel ordre moral.

Ce modèle méritocratique, fondé sur l’acceptation d’inégalités irrémédiables, voire « naturelles », nécessite le développement d’un nouvel ordre de valeurs. Pour que les « perdants » acceptent les règles des « gagnants », l’UMP s’attaque aux comportements, culpabilise chacun dans tous les aspects de la vie courante. De son emprunte écologique, à sa volonté de « trouver un travail », tout est fait pour que chaque échec ne soit le seul fait que des individus : c’est une faute culturelle, familiale, morale, individuelle. C’est cette faute que commettent au quotidien les jeunes privés d’emplois, et c’est cette faute que commettent les Afghans qui ne font pas la guerre chez eux. C’est ce à quoi l’Etat français répond systématiquement par la sanction, par l’intolérance totale.


Voir ce commentaire dans son contexte